LA GUERRE A SPRIMONT PAR YVETTE SEPULCHRE ET ALBERT ETIENNE

Yvette Sépulchre et Albert Etienne sont d’inlassables et d’infatigables chercheurs, collectionneurs et sauveteurs de témoignages qui, sans leur travail, seraient voués à sombrer dans les profondeurs de l’oubli. Ils se sont déjà penchés sur bien des pans de la vie sprimontoise au travers des siècles et, toujours, ils l’ont fait avec une stricte rigueur reposant sur une riche bibliographie mais également en mettant en exergue la dimension humaine de leurs recherches largement illustrées de très nombreux témoignages et d’une iconographie inédite.

Ce qu’ils viennent de dévoiler au public en ce weekend du 8 mai, jour commémorant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, confirme tout à fait le sérieux avec lequel ils racontent le passé de leur commune. Leur projet est immense puisqu’il consiste à raconter comment le conflit mondial de 39-45 a été vécu à Sprimont. Ils y consacrent ce qu’ils appellent cinq « brochures », dont les deux premiers tomes viennent de sortir des presses des éditions de la province de Liège. En fait de brochures, il s’agit de deux forts volumes, au format A4, de 216 et 254 pages, très richement illustrées.

Le tome premier évoque la période s’étendant de la mobilisation à l’occupation allemande et présente le quotidien des Sprimontois en l’installant judicieusement dans le contexte historique général. Chaque chapitre abordé dans ce premier volume permet de se plonger littéralement, grâce à la force des témoignages présentés, dans l’ambiance si lourde des premières années de cette guerre : la mobilisation, les premiers jours de guerre, l’exode de la population civile, les forts de la ceinture de Liège, la campagne des 8 jours, la capitulation, les camps, le travail obligatoire et tous les aspects du quotidien sous l’occupation allemande, les réquisitions, les restrictions, le rationnement et tous les aspects de la débrouille pour survivre.

Le deuxième tome est chargé d’émotions diverses : celles nées de la Libération de septembre 44 puis anéanties pour le retour de l’ennemi lors de l’Offensive de Noël de la même année et la peur au quotidien lors du passage des V1 et même des V2 dont l’un tomba à Lincé. Toujours encore, les auteurs s’appuient sur de nombreux témoignages qu’ils replacent toujours dans leur contexte historique.

Ces ouvrages offrent des heures de lecture passionnante et constituent une impressionnante documentation pour aborder ces années tragiques de notre histoire locale. Ils se doivent de trouver place dans votre bibliothèque pour l’intérêt qu’ils ne manqueront pas de susciter.

Vous pouvez vous les procurer, ou seulement l’un d’eux, au prix de 15€ le volume, à l’administration communale de Sprimont ou les recevoir par courrier au prix de 15€ + 10€ de port (vu le poids !) par tome en effectuant votre versement de 25€ sur le compte BE57 – 0016 6753 0535 de l’Office du Tourisme de Sprimont, en précisant en communication :  Tome 1 ou Tome 2. 

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’ACIATEURS ALLIES EN 1944

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’AVIATEURS ALLIES EN 1944

Sans doute que, pas plus que moi, vous n’avez jamais entendu parler de cette très audacieuse mission « Marathon » qui, durant l’été 1944 et grâce à l’action de plusieurs dizaines de patriotes belges, a permis d’assurer la protection de plus d’une centaine d’aviateurs alliés tombés sur notre sol. Monsieur Maurice Petit, fidèle lecteur et contributeur de la Petite Gazette et inlassable chercheur passionné de tout ce qui a trait notamment aux Agents de Renseignements et d’Action, ces Résistants que l’on connaît désormais un peu mieux grâce à ses publications.

Cette mission « Marathon » déborde de nos frontières et si elle est bien connue, et reconnue, en France, elle était jusqu’à ce jour presque totalement inconnue chez nous. Maurice Petit répare cette injustice flagrante en nous proposant cette époustouflante étude. L’auteur pose très précisément le décor historique qui verra le développement de ces multiples filières d’évasion qui, grâce à la totale abnégation de nombreux patriotes, permirent le regroupement de ces aviateurs alliés et leur mise en sécurité dans des camps établis dans la forêt d’Ardenne jusqu’à la Libération.

Cet ouvrage, très richement illustré de photographies et de documents divers, vous emmène à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui assurèrent la réussite de cette téméraire mission. C’est en effet à elles et à eux que l’auteur veut rendre un légitime hommage, à tous ces Résistants sans armes qui, au péril de leur vie, permirent la réussite de cette mission. Au travers de très nombreux témoignages patiemment extraits des archives où ils reposaient et traités avec une extrême rigueur scientifique, Maurice Petit nous plonge directement dans l’action des protagonistes de cette mission en nous faisant suivre divers itinéraires adoptés par les filières d’extraction et d’évasion, en y ajoutant les récits de plusieurs aviateurs ayant bénéficié de l’aide précieuse des anonymes épris de liberté qui les secoururent et en nous faisant même vivre le quotidien de ces camps de fortune établis à Beffe (Rendeux), Porcheresse (Daverdisse), Villance (Libin), Acremont (Bertrix), Bohan (Vresse s/Semois) et La Cornette (Bouillon).

Cet ouvrage se dévore avec avidité, le texte est très agréablement soutenu par une mise en page soignée et, bien évidemment, par le style de son auteur, à la fois précis et alerte, qui soutient généreusement le côté très aventureux de cette mission.

Vous vous laisserez emporter par le destin de ces femmes et de ces hommes se mettant au service de ces aviateurs, inconnus pour eux mais porteurs de tant de libertés à retrouver. Merci à Monsieur Maurice Petit d’avoir levé pour nous le voile sombre de la discrétion qui plongeait dans les profondeurs de l’oubli cette incroyable mission et ces extraordinaires acteurs de chez nous. Comme moi, vous serez, j’en suis convaincu, passionnés par la découverte de cet épisode de fin de guerre.

« Marathon en Ardenne » compte 200 pages, en quadrichromie, au format 230 x 270 mm. Il est agrémenté de près d’une centaine de photos, plans, schémas et listes.

Le livre est mis en vente à partir du 22 septembre au prix de 20 €. Il est disponible chez l’éditeur, le Famenne & Art Museum, 17 Rue du Commerce 6900 Marche-en-Famenne. Il peut aussi être commandé en versant 30 € (dont 10 € pour couvrir les frais d’emballage et d’envoi BePack24hr) au compte BE37 0004 5437 0228 d’ARA LUXNAM, rue Pré à la Fontaine 17, 5100 WEPION, sans oublier de mentionner avec précision l’adresse d’envoi

LE 30 OCTOBRE PROCHAIN – LES ELFES ET LES SORCIERES IRONT AUX DANSES CHEZ ELFIQUE

Très longtemps dans l’Histoire, fées et sorcières occupèrent une place importante dans l’imaginaire collectif sans que quiconque y trouve à redire. Jusqu’au XIVe siècle, l’Eglise tolère les satanisants ; le clergé considérait les fées comme une sorte d’anges païens et nombre de nos légendes d’origine celtique se virent christianisées avec pour conséquence habituelle de voir la fée traditionnelle devenir la Vierge ! Si l’une, la sorcière, a la réputation d’incarner le mal ; l’autre, la fée, est généralement réputée bienfaisante bien que divers exemples de fées malfaisantes soient relevés, la fée Carabosse notamment.

Fées et sorcières partagent certaines particularités sur lesquelles il est essentiel de s’arrêter : les unes et les autres constituent de véritables intermédiaires entre le monde réel et le monde, mystérieux et inquiétant, de l’au-delà. Fées et sorcières possèdent indéniablement des pouvoirs inexplicables aux yeux des mortels ; toutes aiment aller aux danses, la nuit, dans les clairières ou dans les champs. Ici cependant, une réelle différence les distingue : là où les sorcières ont dansé, l’herbe ne pousse plus, mais si ce sont des fées qui se sont réunies en ce lieu, l’herbe y poussera plus drue ! La fée est très fréquemment décrite jeune et jolie mais il en est également de vieilles et d’une apparence évoquant davantage la macrale ; n’oublions cependant pas, et de nombreuses histoires nous le rappellent, que l’une et l’autre ont cet étonnant pouvoir de modifier leur aspect…

L’imaginaire collectif perpétue toujours le souvenir de ces macrais et de ces macrales, dépositaires de secrets et de pouvoirs émanant du diable. Les anciens se méfiaient particulièrement de certaines professions : les travailleurs du fer car ils maîtrisaient le feu, les accoucheuses et les dames qui ensevelissaient les défunts car elles semblaient détenir les mystères de la mort comme ceux de la vie… Une peur, savamment entretenue, faisait se porter la méfiance sur toute femme seule, âgée, difforme ou boiteuse, ou malpropre, ou mal coiffée, ou atteinte de tics… mais aussi sur celle qui marchait le long des chemins en rasant les haies. Vous conviendrez avec moi que cela pouvait faire beaucoup de monde !

Le vendredi 30 octobre prochain, jour de sabbat, à 19h30, à l’invitation de la brasserie Elfique à Raborive-Aywaille, j’aurai le grand plaisir de vous guider dans les méandres obscurs d’un sujet mêlant intimement religion et croyances occultes, pouvoir civil et pouvoir religieux, en vous commentant la présence des sorcières dans nos régions et la chasse impitoyable qui leur a été faite durant les XVIe et XVIIe siècles. Mes propos seront soutenus par la projection de nombreux documents iconographiques (peintures, gravures, pages de vieux    grimoires…).

P.A.F. 9€ donnant droit à la dégustation de trois bières brassées sur le site.

Bien évidemment, toutes les mesures sanitaires seront prises lors de cette organisation (port du masque, gel hydroalcoolique à disposition, distanciation…) et, dès lors, il est nécessaire d’y réserver votre place soit par mail à l’une des adresses suivantes experience@elfique.be ou henry-rene@hotmail.com ou encore par téléphone, aux heures de bureau, au 04 263 07 17.

NOUVELLES DE-CI DE-LA Trois enquêtes menées par des auteures de chez nous

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Elles sont trois et ont en commun une même passion : la littérature. Elles sont trois et se sont rencontrées à l’atelier d’écriture « Jetez l’encre » à Esneux où elles ont pu vivre leur passion autrement, plus intimement même en tenant la plume, animées qu’elles étaient par une envie, d’abord contenue, de partager le vagabondage de leur imagination respective.

Les nouvelles policières de Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont retenu l’attention des éditions du Non Verbal à Bordeaux, leur exercice d’écriture connut alors l’aboutissement rêvé de tout auteur en herbe, un livre, leur livre, sortait des presses alors que le déconfinement s’amorçait à peine. « Nouvelles de-ci de-là, trois enquêtes policières » est désormais une agréable réalité que je vous engage à découvrir.

Les auteures n’ont pas choisi la facilité, loin de là ; en effet, la nouvelle est tout sauf un genre mineur de littérature car elle est régie par des règles strictes lui assurant une vivacité et un dynamisme la distinguant de tout autre écrit. La nouvelle exige de son auteur une réelle maîtrise de la progression de son récit, il doit captiver et surprendre. De fait et d’emblée, le lecteur de « Nouvelles de-ci de-là » est emporté dans l’imaginaire proposé par chacune de ces auteures et qu’elles peuplent de personnages étonnants et complexes. Ce qu’elles n’en disent pas est, incontestablement, aussi essentiel que ce qu’elles en révèlent… Leurs personnages continueront de vous habiter même quand vous aurez refermé cet ouvrage !

Les auteures vous embarquent dans des époques et des décors bien des différents les uns des autres et vous font voyager de l’Ourthe-Amblève jusqu’en Amazonie en faisant une étape dans l’Allemagne des années 1950. Je ne vous dévoilerai pas davantage le contenu de ces enquêtes, ce serait soit indélicat -et je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte- soit trop réducteur voire caricatural et donc tout aussi indélicat.

Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont certes chacune une plume et un style alertes, précis et enthousiasmants mais leur spécificité respective apparaît très vite dans le rythme des dialogues chez l’une, la précision descriptive et l’enchainement passionnant des indices et contre-indices chez une autre et, enfin, la finesse des personnalités animant l’intrigue proposée par la troisième ; trois styles différents mais trois styles se mariant parfaitement pour donner à l’ouvrage une réelle unité.

Vous passerez un formidable moment de lecture en vous plongeant dans les ambiances créées par ces auteures et, j’en suis convaincu, vous attendrez avec impatience leurs nouvelles propositions. La façon la plus efficace de les encourager à poursuivre leurs « exercices d’écriture » consiste simplement à acquérir cet ouvrage et, pour ce faire, il vous suffit de vous rendre chez votre libraire ou d’adresser un virement bancaire d’un montant de 17€ (les frais de port sont inclus) sur le compte BE83 0682 4852 2515 du CCPL Esneux-Tilff avec la simple communication « Nouvelles de-ci de-là ».

A LA DECOUVERTE DU SOUGNE HISTORIQUE ET INSOLITE AVEC RENE HENRY

A LA DECOUVERTE DU SOUGNE HISTORIQUE ET INSOLITE AVEC RENE HENRY

Ce samedi 24 août 2019, à 14h30, au départ de l’école communale « La Redoute » à Sougné-Remouchamps, il vous est proposé une balade commentée, vraiment accessible à tous, dans les rues pittoresques du village à la découverte des intéressants témoins du passé qui, grâce aux commentaires qui vous seront donnés, n’auront désormais plus de secret pour vous.

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Certaines entrées majestueuses de belles demeures du village voient encore les piliers de pierre soutenant les grilles de fer forgé assorties de chasse-roues. Vous comprendrez l’ingéniosité de ce système accordant sa double protection aux piliers et aux moyeux des chariots, charrettes et voitures.

Vous vous arrêterez devant un imposant calvaire dressé il y a plus de 180 ans et apprendrez, sans doute, comment, grâce à lui, bien des paroissiens de Sougné ont évité un trop long séjour au Purgatoire. Dans notre pays carrier, le culte de sainte Barbe a connu des heures fastes; vous irez à la rencontre de ce qu’il reste de cette dévotion. Vous apprendrez également comment nos anciens se préservaient des sorcières, quels moyens physiques étaient à leur disposition pour soulager différents maux. Vous foulerez les traces d’un des plus célèbres bandits de notre Ardenne au XIXe siècle et vous marcherez sur le corps d’un défunt car c’était là sa volonté.

Vous serez ensuite plongés dans l’ambiance délétère du 18 septembre 1794 au cœur des combats opposant Autrichiens et Français avant d’évoquer pour vous la mise sous séquestre de l’église, la vente de son mobilier et l’organisation de messes clandestines. Cette balade sera évidemment aussi l’occasion de rappeler le souvenir de quelques célébrités locales, Marcellin La Garde et Gustave Francotte par exemple.

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Les récollets ont également vécu à Sougné, vous découvrirez les souvenirs qu’ils nous ont laissés et dont on parle toujours aujourd’hui alors que leur ordre religieux a été supprimé il y a déjà plus de deux siècles. Enfin, vous apprendrez pourquoi des seins, dévoilés en 1926 et toujours visibles de nos jours, ont perdu de leur volume.

En vous promenant, sous la conduite de René Henry, dans les petites rues de ce très beau village, vous serez invités à porter les yeux sur les innombrables, et parfois très discrètes, traces du riche et insolite passé local. Au retour à l’école communale, vous découvrirez encore de très nombreuses photographies, modernes et anciennes, des biens du petit patrimoine populaire du village. Enfin, l’après-midi se terminera à table avec la dégustation d’un appétissant barbecue.

P.A.F. pour la balade commentée + l’expo + le barbecue : 20€/ personne et 10€/enfant jusqu’à 12 ans.

Pour une parfaite organisation, vous êtes invités à vous inscrire sans tarder en téléphonant à Raoul Noé au 0496 66 42 78

LES TRAVAILLEUSES DES 19e ET 20e SIECLES A L’HONNEUR CE 1er MAI a TROIS-PONTS

CE 1er MAI, A TROIS-PONTS, LES TRAVAILLEUSES DES 19e ET 20e SIECLES SERONT A L’HONNEUR

Evidemment la date n’a pas été choisie au hasard ! Le jour de la Fête du Travail, l’Espace culturel de Trois-Ponts a choisi de mettre à l’honneur le travail des Ardennaises des 19e et 20e

siècles.

Laure Gloire et Justine Fontaine se sont penchées sur le travail des Ardennaises aux XIXe et XXe siècles pour proposer, il y a un an, un livre absolument remarquable tant par la précision et la rigueur de la recherche : Lavandières, dentellières et Cie, le travail des femmes. Il s’agit déjà du quatrième et superbe ouvrage de la collection créée par le Domaine provincial du Fourneau Saint-Michel.

Dès la première phrase de leur introduction, les auteures donnent le ton de leur travail :

« Au XIXe siècle, on ne considère pas la femme comme une personne à part entière : elle est entièrement soumise à l’homme, qu’il s’agisse de son père, de son mari ou du prêtre. » Ce livre se veut un hommage à toutes les femmes dont les pénibles labeurs, ajoutés à leurs missions de ménagère et de maman, n’étaient ni reconnus ni, souvent, rémunérés.

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Laure Gloire, avec compétence et passion, vous emmènera à la rencontre des multiples tâches dévolues aux femmes, en commençant par les travaux ménagers à l’époque où tout se faisait à la main ! Vous vous verrez rappeler leurs trucs et astuces pour faire « durer » le linge le plus longtemps possible, les recettes économiques pour nourrir la famille et la mise à profit de toutes les ressources offertes par la nature ou le petit élevage.

Ensuite, vous serez invités à vous confronter à tout ce qui s’ajoutait à leurs nombreuses tâches quotidiennes et, principalement, en nos régions rurales, leur implication dans les travaux de la ferme : la basse-cour et les jeunes animaux, guetter les mises-bas, mener et ramener les bêtes à la pâture ou au point d’eau, se charger de la traite puis de la confection du beurre à la baratte. Ce sont également les femmes qui, généralement, s’occupent du potager. Elles sont également requise pour de nombreux travaux aux champs lors de la fenaison ou de la moisson bien sûr, mais aussi pour planter, buter et récolter les pommes de terre…

Vous irez également à la rencontre des métiers exercés par les jeunes filles et les femmes en dehors du giron familial. Nombreuses, en effet, sont celles qui furent employées dans les familles nanties de l’époque où elles faisaient partie de la domesticité : cuisinières et filles de cuisine, femmes de chambre et filles de quartier, gouvernantes, bonnes  d’enfant ou bonnes à tout faire… Vous serez ensuite guidés dans les métiers du fil : couturières, repriseuses, modistes, sans oublier les dentellières, la dentelle étant une spécialité marchoise. Ce sera alors le tour des métiers liés au commerce, qu’il soit fixe ou ambulant ; en effet, en 1880, les femmes représentent près de 40% des commerçants ambulants et elles circulent, de village en village, une pesante hotte sur le dos. Bien entendu, la conférencière du jour n’oubliera pas les métiers liés au corps médical, plus précisément aux infirmières et aux sages-femmes et, enfin, elle évoquera bien sûr les institutrices exerçant un véritable sacerdoce dans les écoles de nos villages.

En ce 1er mai, fête du travail, Le Centre culturel Stavelot-Trois-souhaite vous faire profiter de cette intéressante recherche au travers d’une conférence donnée à 16h à l’espace culturel de Trois-Ponts. Avec le talent qu’on lui connait, Laure Gloire mettra magnifiquement en lumière toutes ces Ardennaises restées si longtemps dans l’ombre et apportera un éclairage nuancé et riche sur les activités exercées par ces dernières dans nos régions rurales. N’hésitez pas à convier vos enfants et petits-enfants dès 10 ans. Pour ceux qui le souhaitent, la conférence se clôturera à 18h par le vernissage de l’exposition consacrée à l’artiste Ludovic Michaux dit LUDOM. Une organisation du Centre Culturel Stavelot-Trois-Ponts Info et rés : Espace culturel de Trois-Ponts, rue Traverse 9, 4980 Trois-Ponts: 080/29 24 60 et via la billetterie en ligne www.ccstp.be PAF : 5 €  (accessible aux enfants dès 10 ans/gratuit pour les – de 18 ans).

MARCEL JEANPIERRE – SOURCIER D’ARDENNE par JEAN-PHILIPPE LEGRAND

MARCEL JEANPIERRE-SOURCIER D’ARDENNE,

PAR JEAN-PHILIPPE LEGRAND

En Ardenne du Nord, tout juste à côté de chez nous, il est un nom qui est spontanément prononcé quand se présente un problème ou un souci et ce quelle que soit sa nature. Vous êtes à la recherche d’un objet disparu, ou d’un animal perdu ou même d’une personne, vous souffrez  d’une affection quelconque, une de vos bêtes est malade, vous ne trouvez pas le sommeil, vous vous demandez si le terrain où vous souhaitez bâtir votre maison est idéal… toujours, il se trouvera quelqu’un pour vous conseiller de consulter Marcel Jeanpierre ! Mais qui est donc cet étonnant, et si attachant, personnage ? Marcel Jeanpierre est né, en juillet 1924, à Aisomont, commune de Trois-Ponts, et très tôt, il n’avait pas 10 ans, il manifesta une étonnante sensibilité lui permettant de déceler la présence d’eau dans le sous-sol. Cette hyper-sensibilité lui vaudra bien plus tard une réputation internationale et ce ne sont pas les responsables de la prospection de Spadel, qui gère les eaux de Spa et de Bru, que me démentiront !

Et ce n’est pas là sa seule spécificité ! Ainsi, quand il a 14 ans, il se voit remettre un carnet de remèdes et de formules de guérison par son oncle qui lui en apprit l’usage. Tout jeune, Marcel « signait » déjà ; il était alors surtout requis auprès du bétail mais également les abeilles ! Avec la pratique et l’expérience, il acquerra une solide réputation de rebouteux, de sègneû, de r’pougneû et de barreur de feu.

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Jean-Philippe Legrand a eu l’excellente idée de multiplier les entretiens avec Marcel Jeanpierre et il nous en livre le contenu dans un wallon savoureux, authentique et particulièrement imagé, la langue maternelle et usuelle de ce remarquable sourcier mais que maîtrise aussi particulièrement bien son interlocuteur. Vous aurez juste l’impression d’être présent à ces entretiens et, au fil des anecdotes racontées comme au gré des souvenirs confiés, vous entendrez la musicalité des propos échangés.

Jean-Philippe Legrand a minutieusement préparé ces interviews en se documentant sur des sujets aussi divers que la géobiologie, la radiesthésie, le magnétisme, la « sourcellerie », l’électro-hypersensibilité… mais également le reboutage, la sorcellerie, le mentalisme. Il partage le fruit de ses recherches avec ses lecteurs en rendant très accessibles toutes ces matières le plus souvent tout à fait étrangères à tout un chacun. En outre, il illustre ses propos de documents, d’anecdotes historiques et de photographies de façon très agréable.

Avec ce robuste volume,  relié et très agréablement composé, de près de 550 pages, vous entrerez dans l’intimité de cet extraordinaire chercheur d’eau qu’est Marcel Jeanpierre, vous irez à la rencontre de ses incroyables exploits. Vous le suivrez sur le terrain où il met son hyper-sensibilité au service de la méthode d’optimisation de l’habitat qu’il a développée. Avec lui, vous suivrez le cours de diverses enquêtes dans lesquelles il intervint pour retrouver des personnes disparues. Enfin, vous serez le témoin privilégié de ses actions de guérisseur, intervenant même à distance. Vous aurez là, dans les mains, un ouvrage que vous aurez du mal à déposer car la manifeste sympathie que Jean-Philippe Legrand éprouve pour Marcel Jeanpierre est particulièrement contagieuse. Et c’est vrai qu’il est bien ainsi ce remarquable personnage, j’ai eu, moi aussi, la chance de le rencontrer, c’était lors d’une conférence que je donnais au Musée de Wanne sur les pratiques de la médecine populaire. J’ai pu échanger quelques propos avec lui et me souviens toujours très bien des mots qu’il a employés pour partager son expérience en la matière.

Ce livre est en vente au prix de 30€ dans toutes les bonnes librairies mais vous pouvez également le commander et vous le faire envoyer. Pour cela vous devrez adresser un virement de 36€, frais d’emballage et de port inclus, sur le compte BE44 3630 6194 4745 des éditions Mémoires ardennaises à 4970 Stavelot, avec la communication « Marcel »

MUSEE DE LA PAROLE EN ARDENNE: UNE NOUVELLE COLLECTION !

LA SPITANTE COLLECTION VIENT DE NAÎTRE AU MUSEE DE LA PAROLE EN ARDENNE

Le Musée de la Parole en Ardenne est un musée très particulier car il ne propose pas de salles où des vitrines permettraient de se pencher sur des objets rares ou précieux, il n’existe même pas d’heures d’ouverture de cet étonnant musée! Quand j’aurai ajouté que les collaborateurs de ce musée le présentent en écrivant « … Musée de la Parole, autant dire du vent… », votre perplexité augmentera sans doute encore. Et pourtant, ce musée abrite un trésor inestimable et bien vivant fait d’un fonds documentaire multimédia mais également constitué d’une incroyable collection de publications, anciennes et récentes, en wallon et en français. Essentiellement centré sur le pays de Bastogne, l’intérêt de ce fonds déborde très largement de cette zone géographique.

Dès les années 80 naissait la collection Paroles du terroir dont, très régulièrement, la Petite Gazette a présenté les passionnantes publications que cette collection accueillait. Aujourd’hui, après plus de 40 titres parus représentant plus de 8000 pages de texte, elle se complète d’une Spitante collection qui s’adresse prioritairement aux jeunes lecteurs de 6 à 15 ans et les plonge dans la culture ardennaise et leur permet un premier contact avec le wallon. Les livres de cette collection sont écrits en français « saupoudré de wallon ».

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Deux premiers livrets sont désormais disponibles. Le premier, Lucy èt l’Neûre Rotche – Lucy et la Roche Noire, est signé de Nadine Fabry à qui l’on doit et le texte et les magnifiques illustrations, Joël Thiry s’étant chargé de la traduction en wallon, proposée en regard du texte français. Pour vous donner envie de le découvrir, je vous dirai simplement que Lucy passe ses vacances à Sy-Ferrières chez sa tante Margot, une artiste en confitures. Lucy rencontre puis se lie d’amitié avec un artiste peintre inspiré par ces lieux, Monsieur Richard (toute ressemblance avec un peintre dont le nom est désormais lié à ces lieux est tout sauf fortuite…)

Le deuxième livret venant de paraître est signé par Joël Thiry et illustré par Sabine de Coune, une artiste passionnée par l’illustration de sujets religieux. « Le premier Noël de Polochon » raconte, avec poésie et humour, l’histoire bien connue de tous de la naissance de Jésus; c’est cependant la première fois, à ma connaissance, que ce récit est raconté par l’âne de la crèche dont nous apprenons enfin le nom : Polochon.

Ce livret se veut interactif et incitera les enfants à chanter et à jouer, mais il plaira indubitablement aux parents et aux grand-parents qui apprécieront l’humour de cet âne à la fois gourmand et maladroit. L’auteur glisse tour à tour dans son récit des expressions et des phrases wallonnes qui, espérons-le avec lui, donneront l’envie aux plus jeunes d’en savoir davantage sur la langue de chez nous. Allez, un tout petit extrait pour vous donner le ton. Jésus vient de naître et Polochon s’approche pour mieux voir. « Mon dju, ké bê ptit crèton! Come i ravize si mouman… ». Placide, le boeuf, conseille à polochon de souffler sur le bébé pour le réchauffer et l’âne de lui répondre : « T’ès sûr? Mi dji chofèle freûd… Li djèrin côp’ki dj’a choflé, c’èsteût po rafreûdi m’sope… »

Ces livrets trouveront une place de choix sous le sapin d’autant qu’ils sont proposés dans une offre promotionnelle très intéressante. En effet, ces deux premiers livrets de cette nouvelle collection sont proposés au prix de 15€ (frais de port offerts).

N’hésitez donc pas et adressez votre versement de 15€ au compte BE78 0682 1708 2286 du Musée de la Parole en Ardenne à 6900 Marche-en-Famenne, avec la communication « 2 livrets Spitante collection ».

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE par ETIENNE COMPERE

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE – UN NOUVEL OUVRAGE D’ETIENNE COMPERE

Avec la précision, la minutie même, qu’on lui connaît, Etienne Compère nous livre la nouvelle étude qu’il vient de consacrer à la place Joseph Thiry d’Aywaille. C’est à dessein que j’évoque la minutie de l’auteur car c’est bien la recherche du détail, du document inédit ou de l’anecdote particulière qui préside à ce remarquable travail qui, d’emblée, vous transporte dans le temps.

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Passionné par l’histoire de sa commune, Etienne Compère vous propose cette fois une visite détaillée de cet espace restreint en vous faisant visiter chaque bâtiment qui le ceinture. Inlassable chercheur, collectionneur organisé, l’auteur s’est plongé dans les journaux hebdomadaires régionaux (L’Ardenne Liégeoise, Les Echos-Annonces de l’Amblève, Clin d’oeil-Le Messager, Impulsion, Impact, Go! et bien évidemment Vlan-Les Annonces Ourthe-Amblève) pour établir  la liste de tous les commerces qui se succédèrent dans chacun de ces immeubles, dont il raconte l’histoire, et en présenter des photos, des annonces publicitaires ou des extraits de presse. Vous serez sans aucun doute surpris de découvrir que la place a accueilli un relais de diligence, un bureau de poste, un magasin de chapeaux, un commerce de fourrures, le bureau du syndicat « Les fermiers réunis« , une succursale des magasins Delhaize, un magasin de poêles, un commerce de dentelles, un bâtiment abritant une boulangerie depuis plus d’un siècle, le commerce d’une femme-barbier et je pourrais encore multiplier les exemples. Bien sûr, Etienne Compère évoque, dans le détail, les établissements relevant de l’horeca, commerces traditionnels à Aywaille. Vous retrouverez ainsi une époque, pas si lointaine tout de même, ou de nombreux hôtels, diverses fritures, nombre de restaurants et de cafés attiraient les villégiateurs.

Fidèle à sa volonté d’inscrire le résultat de ses recherches dans leur contexte historique précis, Etienne Compère donne d’emblée les repères nécessaires à la bonne compréhension des raisons qui présidèrent au développement économique de la place. Vous serez dès lors plongé au coeur même des activités spécifiques qui s’y installèrent tant au niveau commercial avec, par exemple, les marchés aux bestiaux, qu’au niveau culturel avec les animations que permettait la présence du kiosque à musique. Vous saurez tout sur la pompe-fontaine de la place, les raisons de son installation en 1840 et même de sa réalisation, elle a été fondue à Raborive chez François Marcellis, les dégâts qu’elle subit lors de la Libération d’Aywaille et son transit, durant quatre décennies, par le parc du château d’Awan avant de retrouver la place. Vous revivrez également, grâce à la presse de l’époque, les terribles inondations de la place en 1913 et 1914.

Ce ouvrage est illustré d’innombrables documents photographiques, en noir et blanc et en couleur, souvent inédits, de cartes postales rares, de publicités d’époque… Il compte 172 pages au grand format A4 présentées dans une très agréable et très plaisante mise en page. Ce livre se doit de trouver place dans la bibliothèque de tout qui s’intéresse à l’histoire économique, touristique et patrimoniale d’Aywaille. Il trouvera aussi une place de choix sous le sapin car il constitue un cadeau idéal à la fois passionnant, accessible à tous et vraiment original.

Vous pouvez vous le procurer en effectuant un versement de 27€ (incluant les frais de port du livre) sur le compte  BE60 0618 7698 6070 d’Etienne Compère à 4920 Aywaille avec, en communication, l’adresse de livraison.

Pour prendre contact avec La Petite Gazette, une seule adresse : henry-rene@hotmail.com

PEKET, ROI DE LA FÊTE

LE NOUVEL OUVRAGE DE MARC LAMBORAY :

PÈKÈT ROI DE LA FÊTE, COMPAGNON DU TRAVAIL, MAÎTRE DES TRADITIONS

Marc Lamboray est loin d’être un inconnu, mentor des Hèyeus d’Sovnis de l’Athénée Royal d’Aywaille il a plongé ses nombreux élèves dans les traditions et les souvenirs régionaux et leur a permis d’être les co-auteurs de quatre ouvrages très intéressants. Passionné de folklore et de tradition populaire, Marc Lamboray s’est ensuite penché sur les contes et légendes de l’Ourthe-Amblève pour en étudier les nombreuses versions et variantes avant de se lancer dans une minutieuse recherche sur les traces laissées par la présence du loup dans nos contrées. En plus des divers ouvrages qu’il a publiés, Marc Lamboray a commis de nombreux articles sur notre folklore authentique dans plusieurs revues réputées. Il nous présente aujourd’hui une remarquable et très fouillée étude sur le pèkèt, son importance dans nos traditions et dans son rôle social, qu’il articule autour de quatre grands thèmes : le pèkèt alcool du peuple, le pèkèt au travail, le pèkèt dans les fêtes et le pèkèt dans les coutumes et les traditions.

cover pèkèt

Marc Lamboray vous emmène dès lors dans les nombreux cabarets, même les clandestins, que comptait notre région et qui servait les « gouttes » dans de petits verres désigné sous divers vocables : bas-cou, plat-cou, gendarme ou hèna.

Il vous guide ensuite sur les chantiers, dans les ateliers et les usines où on boit alors au travail avec les conséquences, souvent désastreuses,  que l’on peut imaginer : accidents de travail,  absences, paupérisation… Il évoque évidemment la célèbre loi Vandervelde qui, dès 1919, freine sérieusement le fléau sans le faire disparaître car le pèkèt continue à saluer la fin du travail des maçons, à faire partie du salaire du tueur de cochons ou à sceller le contrat du maquignon. Un important chapitre est consacré au caractère festif du pèkèt tout en précisant d’emblée que, déjà, il accompagne n’importe quel loisir : pêche, tenderie, cartes… Il célèbre toutes les fêtes paroissiales, patronales ou laïques mais également la plupart des fêtes calendaires, il est par exemple très présent à la Nouvelle Année et à l’Epiphanie. Il réchauffe les cœurs à la saint-Antoine que ce soit à Nonceveux ou à Blehen, il règne en maître au carnaval… Il est de toutes les étapes de la vie et jusqu’à la mort, mais surtout à l’heure des fiançailles et du mariage.  Bien entendu, il est évidemment omniprésent à certaines manifestations folkloriques ou ponctuelles : les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, les processions, les pèlerinages.

Les traditions régionales conservent toujours de nombreuses traces de l’importance prise par le pèkèt dans les relations sociale, ainsi est-il très impoli de refuser le pèkèt qui vous est offert comme il est inconcevable de ne pas le servir à un visiteur. Ce breuvage est également très présent dans de nombreux remèdes de médecine populaire et, personne ne s’en étonnera, le plus souvent dans des remèdes à boire ! Le souvenir de son importante présence dans la gastronomie populaire est heureusement entretenu par plusieurs confréries

Notre pèkèt était donc, en toute circonstance, symbole de paix, de fraternité et de solidarité. Ne le condamnons donc pas trop vite pour les méfaits que ses excès ont fatalement engendrés.

Je vous engage vivement à acquérir ce très bel ouvrage (et je ne parle même pas de sa remarquable couverture ) vous plongeant au cœur même de nos traditions locales. Il est co-édité par le Musée de la Parole en Ardenne à Marche-en-Famenne et le Musée en Piconrue à Bastogne, compte 140 pages richement illustrées au format 23cm X 20,5 cm est vous est actuellement proposé avec une offre promotionnelle alléchante : 20€ au lieu de 25€ dès le 1er décembre 2018. Pour l’acquérir, il vous suffit d’adresser un versement bancaire 25,50€ (frais d’emballage et de port compris) au compte BE25 0682 0073 7382 du Musée en Piconrue 6600 Bastogne avec la communication « Pèkèt Roi de la fête ».