NOUVELLES DE-CI DE-LA Trois enquêtes menées par des auteures de chez nous

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Elles sont trois et ont en commun une même passion : la littérature. Elles sont trois et se sont rencontrées à l’atelier d’écriture « Jetez l’encre » à Esneux où elles ont pu vivre leur passion autrement, plus intimement même en tenant la plume, animées qu’elles étaient par une envie, d’abord contenue, de partager le vagabondage de leur imagination respective.

Les nouvelles policières de Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont retenu l’attention des éditions du Non Verbal à Bordeaux, leur exercice d’écriture connut alors l’aboutissement rêvé de tout auteur en herbe, un livre, leur livre, sortait des presses alors que le déconfinement s’amorçait à peine. « Nouvelles de-ci de-là, trois enquêtes policières » est désormais une agréable réalité que je vous engage à découvrir.

Les auteures n’ont pas choisi la facilité, loin de là ; en effet, la nouvelle est tout sauf un genre mineur de littérature car elle est régie par des règles strictes lui assurant une vivacité et un dynamisme la distinguant de tout autre écrit. La nouvelle exige de son auteur une réelle maîtrise de la progression de son récit, il doit captiver et surprendre. De fait et d’emblée, le lecteur de « Nouvelles de-ci de-là » est emporté dans l’imaginaire proposé par chacune de ces auteures et qu’elles peuplent de personnages étonnants et complexes. Ce qu’elles n’en disent pas est, incontestablement, aussi essentiel que ce qu’elles en révèlent… Leurs personnages continueront de vous habiter même quand vous aurez refermé cet ouvrage !

Les auteures vous embarquent dans des époques et des décors bien des différents les uns des autres et vous font voyager de l’Ourthe-Amblève jusqu’en Amazonie en faisant une étape dans l’Allemagne des années 1950. Je ne vous dévoilerai pas davantage le contenu de ces enquêtes, ce serait soit indélicat -et je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte- soit trop réducteur voire caricatural et donc tout aussi indélicat.

Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont certes chacune une plume et un style alertes, précis et enthousiasmants mais leur spécificité respective apparaît très vite dans le rythme des dialogues chez l’une, la précision descriptive et l’enchainement passionnant des indices et contre-indices chez une autre et, enfin, la finesse des personnalités animant l’intrigue proposée par la troisième ; trois styles différents mais trois styles se mariant parfaitement pour donner à l’ouvrage une réelle unité.

Vous passerez un formidable moment de lecture en vous plongeant dans les ambiances créées par ces auteures et, j’en suis convaincu, vous attendrez avec impatience leurs nouvelles propositions. La façon la plus efficace de les encourager à poursuivre leurs « exercices d’écriture » consiste simplement à acquérir cet ouvrage et, pour ce faire, il vous suffit de vous rendre chez votre libraire ou d’adresser un virement bancaire d’un montant de 17€ (les frais de port sont inclus) sur le compte BE83 0682 4852 2515 du CCPL Esneux-Tilff avec la simple communication « Nouvelles de-ci de-là ».

VIENT DE PARAÎTRE : LAVANDIERES, DENTELLIERES et Cie

LAVANDIERES, DENTELLIERES et Cie – LE TRAVAIL DES FEMMES

C’est sous ce titre que vient de paraître le quatrième et superbe ouvrage de cette collection créée par le Domaine provincial du Fourneau Saint-Michel. Après Marmites, cocottes et Cie, Cheval, Tracteur et Cie et Bûcherons, sabotiers et Cie, Laure Gloire et Justine Fontaine se sont penchées sur le travail des Ardennaises des XIXe et XXe siècles pour nous proposer, une nouvelle fois, un ouvrage absolument remarquable tant par la précision et la rigueur de la recherche, que par la très intéressante iconographie inédite ou la qualité de la mise en page et de la réalisation du livre.

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Dès la première phrase de leur introduction, les auteures donnent le ton de leur travail :

« Au XIXe siècle, on ne considère pas la femme comme une personne à part entière : elle est entièrement soumise à l’homme, qu’il s’agisse de son père, de son mari ou du prêtre. » Ce livre se veut un hommage à toutes les femmes dont les pénibles labeurs, ajoutés à leurs missions de ménagère et de maman, n’étaient ni reconnus ni, souvent, rémunérés.

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Après avoir planté l’édifiant décor dans lequel évoluent les femmes en province de Luxembourg au XIXe siècle, Laure Gloire et Justine Fontaine vous guident dans les écoles ou au sein des Cercles de Ménagères rurales à la recherche des jeunes filles d’alors, à une époque où il est communément admis « qu’il est inutile que la femme soit instruite ! »

Au gré de l’impressionnante moisson des témoignages et documents glanés par les auteurs, vous partirez ensuite à la rencontre des multiples tâches dévolués aux femmes, en commençant par les travux ménagers. Les plus jeunes seront sans doute effarés en étant confrontés aux objets et ustensiles faisant le quotidien de leurs aïeules pour le ménage, la lessive, le repassage… Vous vous verrez rappeler leurs trucs et astuces pour faire « durer » le linge le plus longtemps possible, les recettes économiques pour nourrir la famille et la mise à profit de toutes les ressources offertes par la nature ou le petit élevage.

Ensuite, vous serez invités à vous confronter à tout ce qui s’ajoutait à leurs nombreuses tâches quotidiennes et, principalement, en nos régions rurales, leur implication dans les travaux de la ferme : la basse-cour et les jeunes animaux, guetter les mises-bas, mener et ramener les bêtes à la pâture ou au point d’eau, se charger de la traite puis de la confection du beurre à la baratte. Ce sont également les femmes qui, généralement, s’occupent du potager. Elles sont également requise pour de nombreux travaux aux champs lors de la fenaison ou de la moisson bien sûr, mais aussi pour planter, buter et récolter les pommes de terre…

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Une part importante de ce bien bel ouvrage est évidemment consacrée aux métiers exercés par les jeunes filles et les femmes en dehors du giron familial. Nombreuses sont celles qui furent employées dans les familles nanties de l’époque où elles faisaient partie de la domesticité : cuisinières et filles de cuisine, femmes de chambre et filles de quartier, gouvernantes, bonnes  d’enfant ou bonnes à tout faire… Les auteures vous guident ensuite dans ce qu’elles appellent les métiers du fil : couturières, repriseuses, modistes, sans oublier les dentellières, la dentelle étant une spécialité marchoise. Vous serez ensuite confrontés aux métiers liés au commerce, qu’il soit fixe ou ambulant ; en effet, en 1880, les femmes représentent près de 40% des commerçants ambulants et elles circulent, de village en village, une pesante hotte sur le dos.

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Vous éprouverez sans doute un peu de nostalgie en découvrant les devantures, l’intérieur et le matériel présent dans les petites épiceries de nos villages. Deux chapitres importantes, eux aussi remarquablement documentés, ponctuent ce livre indispensable ; celui consacré au corps médical, plus précisément aux infirmières et aux sages-femmes et, enfin, celui consacré aux institutrices exerçant un véritable sacerdoce dans les écoles de nos villages.

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Ce livre compte 208 pages déclinées en 9 chapitres. Il est remarquablement illustré : les photos de plus de 300 pièces extraites des réserves du Musée du fourneau saint-Michel, auxquelles s’ajoutent plus de 130 photos anciennes et 23 reproductions de documents anciens (factures, carnets, lettres…). Cette riche iconographie est également soutenue par de très nombreux extraits de témoignages recueillis par les auteures.

Ce livre est donc à réclamer à votre libraire sans la moindre hésitation.

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L’ENQUÊTE SUR LA PRESENCE DU G.I. BEN WOLFE A GRIVEGNEE ET A ANDENNE EN 1944 SE POURSUIT

LE G.I. BEN WOLFE, A GRIVEGNEE ET A ANDENNE EN 1944 – SUITE DE L’ENQUÊTE

Monsieur Roger Lemaire, d’Esneux, a bien entendu poursuivi son enquête ; il a eu la gentillesse de tenir la Petite Gazette et ses lecteurs informés de ses multiples démarches et résultats de celles-ci. Rappelez-vous que cette recherche initiée dans La Petite gazette avait retenu l’attention d’une journaliste de La Meuse… M. Lemaire explique :

« J’avais reçu un coup de téléphone d’une jeune (à en juger par sa voix) journaliste de La Meuse, qui voulait tout savoir sur cette affaire. Comme vous, j’ai constaté qu’elle négligeait de citer ses sources.  Je lui ai dit que j’avais reçu le fils du G.I. Ben Wolfe et son épouse en octobre, et que nous avions, entre autres choses,  rendu visite au petit garçon visible sur une des photos d’Andenne, devenu un homme  de 82 ans ; je ne lui donné ni son nom ni son adresse comme elle le demandait, car je ne m’y sentais pas autorisé. Elle les a cependant trouvés par elle-même par la suite. En fait, j’avais eu de sérieuses difficultés pour les trouver moi-même, car le G.I.Wolfe avait donné dans ses courriers trois orthographes du nom de famille, toutes incorrectes.  C’est le message d’une ancienne Andennoise paru dans La Petite Gazette qui m’a fourni l’orthographe correcte: elle avait été en classe avec une des sœurs du « petit garçon ».Ceci m’a permis, après quelques recherches, de trouver finalement la bonne piste.

En ce qui concerne la famille de Liège, malgré des recherches longues et variées, je n’ai pas trouvé la solution de l’énigme. Le nom de famille est inconnu et ne figure sur aucun document accessible ; la localisation de la maison où les photos ont été prises en 1944 est inconnue. Le seul point utilisable est la narration dans un courrier du G.I.Wolfe du fait que la maison de cette famille a été fortement endommagée par un V1 tombé entre le 8 et le 14 novembre 1944. J’ai pu consulter sur internet deux sites  qui donnent la liste de tous les V1 tombés sur le grand Liège pour l’un, sur la Belgique entière pour l’autre ; il apparaît que le seul V1 tombé sur Liège et sa banlieue entre ces deux dates est tombé à Grivegnée le 14 novembre. Je m’en souviens d’ailleurs, car il est tombé à 50 mètres de notre maison en faisant plusieurs tués et pas mal de blessés, dont moi.   Cependant, en regardant attentivement une des  photos de la famille de Liège, on peut voir que la porte d’entrée porte le n° 110 ; or, il n’y avait pas de n° 110 dans ce qui s’appelait à l’époque « rue de l’Enseignement » : la numérotation s’arrêtait à 51. Le seul V1 qui aurait pu détruire ou endommager une maison portant le n° 110 semble être celui qui est est tombé au quai de la Boverie, mais toutes les maisons qui se trouvaient à cet endroit avant guerre ont été remplacées par cinq très larges buildings, donc la numérotation a changé. De plus, ce V1 est tombé le 28 novembre…     De toute façon, cela ne nous permettrait pas d’identifier cette famille si accueillante et bien de chez nous.  Le G.I. se serait-il trompé de date dans ses courriers ? Nous ne le saurons jamais.

Je vous remercie en tout cas pour votre aimable collaboration dans cette recherche, et je continue à lire avec plaisir votre Petite Gazette sur internet, puisqu’elle n’est plus accessible dans la presse écrite.

La Petite Gazette du 24 janvier 2018

LES GI’s PRESENTS CHEZ NOUS EN 1944

Monsieur Roger Lemaire, d’Esneux, fait le point sur cette recherche de GI’s présents chez nous en 1944 (voir notre édition du 22 mars 2017 ou www.lapetitegazette.net)

« Faisant suite à l’article de la Petite Gazette, il y a du nouveau : M. Wolfe Junior (le fils du G.I)  et moi avons continué à correspondre après sa visite en Belgique et nous sommes arrivés à la conclusion  que son père a bien séjourné en octobre 1944  à Grivegnée,  rue de l’Enseignement (rebaptisée depuis rue de la Haminde), plus précisément dans  une des deux maisons jointives qui se trouvent dans un petit parc tout en haut de la rue à droite en montant – la rue est en forte pente -. C’est à quelques mètres de l’endroit où un V1 est tombé le 14 novembre 1944, tuant au total 3 personnes domiciliées dans les maisons qui portaient alors les n° 47 et 51. Comme il n’y a pas eu de victime dans la famille d’accueil du G.I , on peut conclure qu’elle n’occupait ni le n° 47 ni le n° 51. La numérotation des maisons a cependant changé depuis 1944, et l’emplacement précis des n° 47 et 51 en 1944 ne nous est pas connu avec certitude. Actuellement,  dans le haut de cette rue, l’observation visuelle tout comme le plan cadastral montrent que  la première maison au coin de la rue Lovinfosse porte le n° 37 ; lui font suite, en montant, trois maisons qui portent les n° 39, 41 et 43. La maison suivante ne porte pas le n° 45 comme on s’y attendrait, mais bien le n° 49 ; c’est une construction récente, qui s’étend sur  l’équivalent de trois parcelles de terrain, d’où sans doute son n° 49.Tout contre cette maison, en haut sur la troisième parcelle, se trouve  une  allée étroite, maintenant bétonnée, qui conduit à une longue parcelle de terrain non bâti enclavée derrière les maisons. Vient ensuite un petit parc très arboré, dans lequel se trouvent deux maisons contiguës, dont la première semble avoir été reconstruite depuis la guerre. Là encore, une surprise : sur un pilier à l’entrée du parc figure un seul numéro, le n° 55, alors qu’il y deux maisons contiguës mais perpendiculaires l’une à l’autre, la deuxième clairement beaucoup plus ancienne que la première. On peut supposer que la première de ces deux maisons portait en 1944 le n° 51 et a dû être reconstruite, tandis que la maison qui portait en 1944 le n° 47 a été détruite pat le V1 et que l’actuelle maison n° 49 occupe son ancien emplacement. Cela ne nous dit pas pourquoi il n’y a pas de n° 51 et 53, ni affichés ni mentionnés sur le plan cadastral.

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Autre point qui nous avait intrigués : une des photos prises en 1944 montre deux militaires américains et deux femmes de la famille d’accueil devant une petite maison. En agrandissant fortement la photo, on peut y lire un n° en haut sur la porte : n° 110; or, il n’y a pas de n° 110 rue de l’Enseignement.  De plus, Mr Wolfe Junior qui dispose des photos d’origine a pu y lire nettement une plaque qui porte une inscription de trois lignes : INFIRMIER/MASSAGE/ VENTOUSES. La seule maison qui porte un n° 110 dans les environs se trouve rue Belvaux, à une distance de 200 mètres de la maison d’accueil des G.I.’s. Sa façade a été rejointoyée, et porte et fenêtres ont été remplacées depuis la guerre, mais le peu qu’on en voit sur la photo  est  compatible avec  le 110 rue Belvaux (n° inchangé !).  Nous pensons que  ce n’est pas là qu’étaient hébergés les Gis car il fallait une maison bien plus grande pour loger une famille de 6 personnes et 2 ou 3 G.I.’s. Est-ce que ceci réveillerait un souvenir dans la mémoire d’un des lecteurs ?

Nous pensons donc avoir localisé l’endroit où étaient accueillis les G.I.’s à Grivegnée, mais nous ignorons toujours le nom de cette famille. La personne la plus jeune de cette famille (Paula)  avait à l’époque 19 ans. Elle aurait maintenant 92 ans.  Peut-être est-elle encore en vie… Je remercie encore tous les lecteurs pour leur aimable collaboration dans cette recherche. »

Cette enquête qui a attiré, à ce jour, plus de 4000 visites dans la version électronique de la Petite Gazette peut sans doute encore nous valoir, si vous le souhaitez, l’une ou l’autre bonne surprise…

LE DYNAMISME DES CERCLES HISTORIQUES DE CHEZ NOUS ET LEURS NOUVELLES PUBLICATIONS

La Petite Gazette du 3 janvier 2018

LES ANNALES 2017 DU CERCLE HISTORIQUE MARCHE-EN-FAMENNE, HOTTON, RENDEUX

La Petite Gazette débute cette année 2018 avec la ferme intention d’encore vous faire découvrir de nouvelles facettes de notre riche passé régional et de son patrimoine sous tous ses aspects, du plus monumental ou plus discret. Pour rencontrer cet ambitieux  objectif, votre collaboration est encore et toujours indispensable; plus que jamais le partage de vos incroyables connaissances permettra de compléter la formidable collection de contributions rassemblées dans cette chronique depuis bientôt 20 ans. Merci pour votre indéfectible intérêt et merci pour votre implication.

Je désirais, en ces premiers jours de l’année nouvelle, rendre un hommage vibrant à l’extraordinaire dynamisme des cercles d’histoire locale de chez nous; aujourd’hui, je vous présenterai la nouvelle et magnifique publication du Cercle historique Marche-en-Famenne, Hotton, Rendeux asbl, célébrant 40 années d’histoire locale au travers de 124 pages très richement illustrées, aussi en quadrichromie, et idéalement mises en page. Les « plumes » habituelles, dont certaines sont bien connues des lecteurs de La Petite Gazette, proposent des articles admirablement documentés et vous menant vers d’étonnants horizons.

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Gilbert Vanbelle s’est penché sur l’histoire de Roy, de Lignières et de Grimbiémont, et de leurs églises et chapelle; dessins, plans et photographies viennent utilement soutenir un texte précis apportant d’intéressantes anecdotes. Avec l’étude de Philippe Annaert, c’est au coeur du duché de Luxembourg au XVIIe siècle que vous serez plongés à la rencontre des principaux pèlerinages évoqués dans les archives ardennaises. A cette époque, la promotion du culte est assurée par les nombreux témoignages des faits miraculeux relevés dans les sanctuaires et chapelles du duché. L’auteur s’attache principalement au site du monument du Saint-Sépulcre à Marche-en-Famenne grâce à un dossier, particulièrement riche en information, qu’a rédigé, en 1678, une commission diocésaine constituée alors par l’évêque de Liège. Vous glisserez ainsi vos pas dans ceux des pèlerins du ardennais du XVIIe siècle, simplement passionnant.

Jean-Louis Schmitz explore un autre aspect de la vie marchoise au XVIIe siècle en nous proposant de feuilleter avec lui un livre de raison soit une chronique familiale rédigée vers 1619 par le notaire Toussaint Gouffart (1573-1648) et donnant de bien intéressantes informations sur le quotidien à Marche-en-Famenne à la charnière des XVIe et XVIIe siècles que l’auteur a la judicieuse idée de replacer dans leur contexte historique général pour une compréhension optimale. Maurice Petit, quant à lui, nous livre une étude sur les prêtres de Hodister et de Gênes. Bien loin des simples listes que proposaient jadis les monographies villageoises, Maurice Petit nous donne une foule de détails sur ces desservants, leurs qualités certes mais surtout leurs petits « travers » ou habitudes étonnantes vu leur fonction… et cela va vraiment dans tous les sens. Etonnant et très intéressant.

André Collard et André Haquin vous plongent dans les premières semaines de la Seconde Guerre Mondiale à Marche-en-Famenne en suivant le « journal » tenu par Madame Julia Fisenne-Lecocq qui le commence par ces mots : « Mon journal pour mes enfants au cas où je ne les reverrais plus. 1940. Jeudi 9 mai. » Ce journal rédigé au crayon dans un agenda couvre 110 pages et aborde toutes les réalités quotidiennes des premières semaines de guerre, depuis l’exode vers la France d’une partie de sa famille jusqu’à leur retour le 20 juillet. Ce journal constitue une chronique locale très précise rendant de façon très humaine l’état d’esprit de ces temps troublés. Les Annales 2017 se complètent des rubriques habituelles : récit de l’excursion du Cercle, « De cent ans en cent ans, les années ’17 » et la remarquable contribution d’Erika Berger « Nous avons lu pour vous » vous présentant par le détail les nombreuses publications reçues par le Cercle.

Pour recevoir les publications du Cercle historique Marche-en-Famenne, Hotton, Rendeux, asbl, il suffit d’adhérer à l’association comme simple membre adhérent par le versement d’une cotisation de 20€ à verser sur le compte BE48 1420 6513 5727 du Cercle historique de Marche-en-Famenne, Hotton, Rendeux. Cette cotisation vous donne droit à la un exemplaire des Annales de l’année en cours. Pour acquérir les publications des années antérieures, il vous suffira de consulter le site http://cercle-historique.marche.be

 

La Petite Gazette du 10 janvier 2018

LE NOUVEL  ARCHEO-CONTACT DU VIEIL ESNEUX EST ARRIVE …

Dans notre dernière édition, j’évoquais, tout en m’en réjouissant, la vivacité de nos cercles historiques régionaux et, cette semaine, c’est avec plaisir que je vous présente le contenu du n°51 de « Archéo-Contact », le bulletin du Cercle Archéo-Historique « Le Vieil Esneux – Ardenne-Condroz ASBL ». Les passionnés qui animent ce cercle et dont les recherches et les travaux remplissent les pages de ses bulletins vous emmènent à leur suite dans l’histoire locale, survolant allègrement les siècles.

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Ce numéro ne fait pas exception : Harald Delaitte vous plonge dans nos paysages à l’époque du Paléolithique à la rencontre des Homo-Erectus et des Néandertaliens dont il nous présente les caractéristiques, quelques-uns de leurs outils découverts chez nous et d’autres traces locales de leur époque. Le même auteur, rejoint par Joseph Graftiau cette fois, aborde l’âge de la pierre polie, le néolithique, à Lincé et environ, en passant en revue les nombreuses découvertes de trois chercheurs de chez nous, Harald Delaitte, Gaston Lawarrée et André Nélissen. Cet article passionnant revient aussi sur les fouilles menées dans les années 80 au « Château de Fays » et lance une intrigante réflexion sur l’orientation de la chapelle de cette place fortifiée qui, manifestement, est une construction liée aux solstices… Bien plus proche de notre temps, c’est la distribution d’eau à Esneux qu’a étudiée André Baltia qui nous entraîne à l’époque des pompes à bras et des bornes-fontaines en illustrant ses propos de très jolies anciennes vues. Pol Walhain, quant à lui, se penche sur le crash d’un bombardier bi-moteur U.S., à la Noël 1944, à Colonster. Philippe Hamoir nous fait assister à la spectaculaire résurrection du Christ des Ruelles. Ce bulletin contient évidemment ses rubriques habituelles assurées par « l’archiviste de service » mais aussi quelques textes en wallon, un rappel par l’image du succès rencontré lors des Journées du Patrimoine…

Toutes celles et tous ceux s’intéressant à l’histoire de notre région trouveront plaisir et intérêt à lire cette nouvelle publication. Le Vieil Esneux en édite deux par an que vous recevrez simplement en devenant membre de l’asbl par un versement de 15€ pour les Esneutois, 20€ pour tous les autres (la différence représente les frais d’affranchissement des bulletins) à verser sur le compte BE90 6528 4546 6432 du Vieil Esneux asbl.

 

LES SOLDATS D’AYWAILLE SOUS LA PERIODE FRANCAISE, une nouvelle publication d’ETIENNE COMPERE

La Petite Gazette du 27 décembre 2017

DES AQUALIENS ONT COMBATTU PARTOUT EN EUROPE DANS LES ARMEES FRANCAISES…

Dès septembre 1798, durant la période française, à Aywaille -comme dans toute la région- tous les hommes âgés de 20 à 25 ans sont soumis au « service militaire obligatoire permanent« . Ce service militaire a une durée de 5 ans et s’effectue soit par enrôlement volontaire soit par conscription, c’est-à-dire par tirage au sort.

Etienne Compère, sans doute le plus parfait connaisseur de la population aqualienne à travers les siècles, s’est intéressé à ces hommes dont le destin fut bouleversé par la loi Jourdan dont l’article 1 précise que « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la Patrie. » or les Aqualiens sont français depuis le 1er octobre 1795!

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Etienne Compère, chercheur rigoureux, minutieux et, surtout, passionné, s’est plongé dans les liasses d’archives communales, paroissiales et les registres de contrôle des troupes à la recherche de ces jeunes hommes d’Aywaille, de Remouchamps, de Harzé, d’Ernonheid et de Deigné dont il découvrit la trace sur tous les champs de bataille d’Europe. Au gré des pages de sa toute récente publication, l’auteur vous entraîne à Breslau, à Coblence, à Augsbourg, à Brême, en Saxe, en France, en Hollande, au Portugal, en Espagne, en Autriche et en Russie; dans les pas des fusiliers, des voltigeurs, des tirailleurs, des grenadiers, des canonniers, des sapeurs ou des gendarmes, près d’une centaine de jeunes hommes ayant abandonné nos vertes campagnes pour des contrées qu’ils n’avaient jamais imaginé fouler! Fidèle à son souci d’humanisme, Etienne Compère nous invite à partager des moments d’intimité familiale en nous donnant à connaître diverses lettres adressées par ces soldats à leurs parents, il nous plonge également dans les difficiles réalités provoquées par la conscription et qui poussèrent bien de ces jeunes gens à devenir des réfractaires ou des déserteurs, d’autres connurent le sort peu enviable des prisonniers de guerre ou des condamnés aux travaux forcés pour cause de désertion. D’intéressantes anecdotes viennent émailler ces petits récits de vie militaire : l’un de ces soldats aurait dialogué avec l’Empereur, un autre s’est vu étonnamment impliqué dans une affaire criminelle, nombre d’entre eux se verront décorer…

Ne négligeant aucun aspect du régime de la conscription, Etienne Compère s’est également intéressé à ceux qui ont échappé à ce long et dangereux service militaire parce qu’ils ont fourni un remplaçant, parce qu’ils étaient soit le fils aîné ou le fils unique d’une veuve, parce qu’ils étaient de trop faible constitution ou trop petits (15% d’entre eux) ou qu’ils présentaient une invalidité (28% !). Dans cette nouvelle publication (92 pages A4, très bien présentées), l’auteur pense bien entendu à vous fournir toutes les indications nécessaires à la juste perception de l’état d’esprit de cette période qui bouleverse toutes les ancestrales habitudes : prêtres de nos paroisses refusent de prêter le serment « de haine » constitutionnel, les règles régissant la conscription et le tirage au sort mais aussi les faits du quotidien qui font alors l’actualité (les réquisitions de chevaux, de charrettes, de voitures, de fourrage, de viande…), la chasse aux réfractaires et aux déserteurs et bien d’autres faits divers du temps.

Cette étonnante « photographie » de cette époque si particulière qui sanctionne la brutale transition entre l’ancien et le nouveau régime se doit de trouver place dans la bibliothèque de tout amateur de l’histoire de notre région. Pour l’acquérir, rien de plus simple : un versement de 25€ (port compris) sur le compte BE60 06187698 6070 d’Etienne Compère à 4920 Aywaille avec la communication « Conscrits d’Aywaille » et le livre vous sera très vite livré.

VIENT DE PARAITRE : L’ABBE PAUL DESIRANT – RESISTANT INEBRANLABLE – de MAURICE PETIT

C’est à Devantave (Rendeux), tout à côté du presbytère, où il exerça son ministère et où il fut arrêté puis torturé, et à deux pas du petit cimetière où il repose, que l’ouvrage que Maurice Petit a consacré à l’abbé Paul Désirant a été présenté, il y a quelques jours, devant une foule nombreuse.

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Paul-Marie Renard, pour la section Luxembourg-Namur de la Royale Union des services de Renseignement et d’Action, a présenté cet abbé de façon simple et profonde à la fois : « Cet homme est un exemple » et du livre de Maurice Petit, il dira : « Ce livre force la réflexion… »

Romain Pousseur, l’étudiant qui se chargea de la mise en page de ce travail et qui fut conquis par son contenu, a eu cette phrase remarquable pour commenter la vie et l’action de ce prêtre : « C’est un modèle pour une civilisation en devenir constant ».

Des propos qui ne pouvaient que ravir l’auteur qui a exprimé son désir de voir son travail de mémoire devenir un outil pédagogique pour permettre la réflexion et la discussion chez les étudiants qui découvriront cette époque qu’ils n’ont heureusement pas connue au travers de la vie de cet homme « bien de chez nous » qu’était l’abbé Paul Désirant. C’est pour faciliter ce travail et initier le débat que l’auteur a choisi de découper son ouvrage en petits chapitres, denses mais clairs et précis. « Ce travail de mémoire, je l’ai voulu pour appréhender l’avenir avec une réelle dose d’espoir »

Grâce aux documents, aux photos et aux témoignages qu’il a récoltés, Maurice Petit nous plonge dans le quotidien et l’engagement de ce jeune abbé. Nous le suivons, pérennisant les valeurs qu’il a découvertes et développées chez les scouts en s’engageant, dès le mois de septembre 1940, dans le service de renseignement Clarence de Walthère Dewé ; puis, peu après, il deviendra agent d’un deuxième service de renseignements militaires, le réseau Benoit et encore du Mouvement National belge et du Front de l’Indépendance. L’auteur nous mène alors dans les arcanes de ces mouvements pour indiquer les connexions que l’abbé Désirant créera avec le réseau Bayard, la distribution de la presse clandestine, l’hébergement de soldats français évadés… Les faits qui mènent à son arrestation sont détaillés et commentés ainsi que le calvaire de l’abbé qui finira devant le peloton d’exécution à la Citadelle de Liège le 31 août 1943, quelques minutes après l’abbé Joseph Peeters, le curé de Comblain-au-Pont. L’auteur termine son ouvrage en publiant les dernières lettres de l’abbé Désirant et en évoquant les hommages qui lui furent rendus après la guerre.

Ce livre (124 pages), grâce notamment aux multiples liens qu’ils créent avec de nombreux mouvements de résistance ou membres de ces mouvements, vous passionnera. Vous pouvez l’acquérir par un versement de 15€ + 5€ de frais d’emballage et d’expédition soit 20€ sur le compte BE52 0011 4088 5809 de RUSRA LUXNAM à 5000 Namur.

Précisons que ce livre est maintenant disponible aussi:

– à la librairie Nouvel Horizon, de Rendeux;

– au Royal Syndicat d’Initiative de Marcourt;

– au Centre de Documentation de l’Ourthe moyenne à Bardonwez

Je m’en voudrais de ne pas mettre en exergue le généreux soutien de l’Administration communale de Rendeux, l’éditeur de cet ouvrage.

Un excellent conseil donné à tout qui  souhaiterait trouver une information complémentaire concernant les S.R.A. (Services de Renseignement et d’Action) et les objectifs défendus par l’asbl RUSRA-KUIAD vzw, allez donc consulter ce lien : 16-0531-SRA-rdd- Les Services de Renseignement et d’Action.pdf.

Ce 31 mai 2016 dans la Dh

Nos chapelles dans la Dh

Ce livre se décline en 25 chapitres consacrés à de nombreuses chapelles d’Ardenne, du Condroz, de Famenne et d’Ourthe-Amblève  et à la petite comme à la grande histoire de ces lieux. Vous retrouverez notamment l’histoire, grande et petite, des chapelles de Tancrémont, Ferrières, Bomal, Juzaine, Tilff, Xhos, Erezée, Marcourt, Manhay, Nassogne, Hamois, Harzé, La Gleize, Marche-en-Famenne, Nandrin, La Roche, Lavacherie…

Vous pouvez réclamer ce livre à votre libraire en précisant qu’il est édité par la maison liégeoise Dricot ou le commander par un versement de 20€ (frais de port compris) sur le compte n° BE29 0682 0895 1464 de P.A.C. Aywaille. Vous recevrez alors votre livre dans les délais les plus brefs.