A LA DECOUVERTE DU SOUGNE HISTORIQUE ET INSOLITE AVEC RENE HENRY

A LA DECOUVERTE DU SOUGNE HISTORIQUE ET INSOLITE AVEC RENE HENRY

Ce samedi 24 août 2019, à 14h30, au départ de l’école communale « La Redoute » à Sougné-Remouchamps, il vous est proposé une balade commentée, vraiment accessible à tous, dans les rues pittoresques du village à la découverte des intéressants témoins du passé qui, grâce aux commentaires qui vous seront donnés, n’auront désormais plus de secret pour vous.

Photo SR 24 août

Certaines entrées majestueuses de belles demeures du village voient encore les piliers de pierre soutenant les grilles de fer forgé assorties de chasse-roues. Vous comprendrez l’ingéniosité de ce système accordant sa double protection aux piliers et aux moyeux des chariots, charrettes et voitures.

Vous vous arrêterez devant un imposant calvaire dressé il y a plus de 180 ans et apprendrez, sans doute, comment, grâce à lui, bien des paroissiens de Sougné ont évité un trop long séjour au Purgatoire. Dans notre pays carrier, le culte de sainte Barbe a connu des heures fastes; vous irez à la rencontre de ce qu’il reste de cette dévotion. Vous apprendrez également comment nos anciens se préservaient des sorcières, quels moyens physiques étaient à leur disposition pour soulager différents maux. Vous foulerez les traces d’un des plus célèbres bandits de notre Ardenne au XIXe siècle et vous marcherez sur le corps d’un défunt car c’était là sa volonté.

Vous serez ensuite plongés dans l’ambiance délétère du 18 septembre 1794 au cœur des combats opposant Autrichiens et Français avant d’évoquer pour vous la mise sous séquestre de l’église, la vente de son mobilier et l’organisation de messes clandestines. Cette balade sera évidemment aussi l’occasion de rappeler le souvenir de quelques célébrités locales, Marcellin La Garde et Gustave Francotte par exemple.

eglisesougne montage photo

Les récollets ont également vécu à Sougné, vous découvrirez les souvenirs qu’ils nous ont laissés et dont on parle toujours aujourd’hui alors que leur ordre religieux a été supprimé il y a déjà plus de deux siècles. Enfin, vous apprendrez pourquoi des seins, dévoilés en 1926 et toujours visibles de nos jours, ont perdu de leur volume.

En vous promenant, sous la conduite de René Henry, dans les petites rues de ce très beau village, vous serez invités à porter les yeux sur les innombrables, et parfois très discrètes, traces du riche et insolite passé local. Au retour à l’école communale, vous découvrirez encore de très nombreuses photographies, modernes et anciennes, des biens du petit patrimoine populaire du village. Enfin, l’après-midi se terminera à table avec la dégustation d’un appétissant barbecue.

P.A.F. pour la balade commentée + l’expo + le barbecue : 20€/ personne et 10€/enfant jusqu’à 12 ans.

Pour une parfaite organisation, vous êtes invités à vous inscrire sans tarder en téléphonant à Raoul Noé au 0496 66 42 78

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE par ETIENNE COMPERE

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE – UN NOUVEL OUVRAGE D’ETIENNE COMPERE

Avec la précision, la minutie même, qu’on lui connaît, Etienne Compère nous livre la nouvelle étude qu’il vient de consacrer à la place Joseph Thiry d’Aywaille. C’est à dessein que j’évoque la minutie de l’auteur car c’est bien la recherche du détail, du document inédit ou de l’anecdote particulière qui préside à ce remarquable travail qui, d’emblée, vous transporte dans le temps.

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Passionné par l’histoire de sa commune, Etienne Compère vous propose cette fois une visite détaillée de cet espace restreint en vous faisant visiter chaque bâtiment qui le ceinture. Inlassable chercheur, collectionneur organisé, l’auteur s’est plongé dans les journaux hebdomadaires régionaux (L’Ardenne Liégeoise, Les Echos-Annonces de l’Amblève, Clin d’oeil-Le Messager, Impulsion, Impact, Go! et bien évidemment Vlan-Les Annonces Ourthe-Amblève) pour établir  la liste de tous les commerces qui se succédèrent dans chacun de ces immeubles, dont il raconte l’histoire, et en présenter des photos, des annonces publicitaires ou des extraits de presse. Vous serez sans aucun doute surpris de découvrir que la place a accueilli un relais de diligence, un bureau de poste, un magasin de chapeaux, un commerce de fourrures, le bureau du syndicat « Les fermiers réunis« , une succursale des magasins Delhaize, un magasin de poêles, un commerce de dentelles, un bâtiment abritant une boulangerie depuis plus d’un siècle, le commerce d’une femme-barbier et je pourrais encore multiplier les exemples. Bien sûr, Etienne Compère évoque, dans le détail, les établissements relevant de l’horeca, commerces traditionnels à Aywaille. Vous retrouverez ainsi une époque, pas si lointaine tout de même, ou de nombreux hôtels, diverses fritures, nombre de restaurants et de cafés attiraient les villégiateurs.

Fidèle à sa volonté d’inscrire le résultat de ses recherches dans leur contexte historique précis, Etienne Compère donne d’emblée les repères nécessaires à la bonne compréhension des raisons qui présidèrent au développement économique de la place. Vous serez dès lors plongé au coeur même des activités spécifiques qui s’y installèrent tant au niveau commercial avec, par exemple, les marchés aux bestiaux, qu’au niveau culturel avec les animations que permettait la présence du kiosque à musique. Vous saurez tout sur la pompe-fontaine de la place, les raisons de son installation en 1840 et même de sa réalisation, elle a été fondue à Raborive chez François Marcellis, les dégâts qu’elle subit lors de la Libération d’Aywaille et son transit, durant quatre décennies, par le parc du château d’Awan avant de retrouver la place. Vous revivrez également, grâce à la presse de l’époque, les terribles inondations de la place en 1913 et 1914.

Ce ouvrage est illustré d’innombrables documents photographiques, en noir et blanc et en couleur, souvent inédits, de cartes postales rares, de publicités d’époque… Il compte 172 pages au grand format A4 présentées dans une très agréable et très plaisante mise en page. Ce livre se doit de trouver place dans la bibliothèque de tout qui s’intéresse à l’histoire économique, touristique et patrimoniale d’Aywaille. Il trouvera aussi une place de choix sous le sapin car il constitue un cadeau idéal à la fois passionnant, accessible à tous et vraiment original.

Vous pouvez vous le procurer en effectuant un versement de 27€ (incluant les frais de port du livre) sur le compte  BE60 0618 7698 6070 d’Etienne Compère à 4920 Aywaille avec, en communication, l’adresse de livraison.

Pour prendre contact avec La Petite Gazette, une seule adresse : henry-rene@hotmail.com

SOUGNE-REMOUCHAMPS ET SA REGION – VISITE ILLUSTREE

UNE VISITE ILLUSTREE ET COMMENTEE DANS LE QUOTIDIEN DE SOUGNE-REMOUCHAMPS IL Y A 100 ANS…

Remouchamps

Vous êtes cordialement invités à vivre un agréable et intéressant voyage dans le temps à la rencontre du quotidien de nos grands-parents dans notre région. Pour conduire cette excursion dans le passé, le Comité des Pensionnés de Sougné-Remouchamps recevra ce prochain jeudi 7 juin, à 14h., en la cafeteria du centre récréatif à Sougné-Remouchamps, deux guides passionnants. François Vitoux viendra vous présenter sur grand écran près de 150 cartes postales de l’Ourthe-Amblève rassemblées sur le thème de la vie quotidienne au début du siècle passé ; il sera accompagné de René Henry dont le rôle sera de commenter ces images en les agrémentant d’anecdotes et d’informations historiques qu’il distillera certainement avec ses habituels traits d’humour.

 

Vous irez ainsi à la rencontre de biens des métiers de chez nous qui, s’ils existent toujours aujourd’hui, ont désormais bien changé : les transporteurs de tout type de marchandises et de matériaux, les carriers et les tailleurs de pierre, les passeurs d’eau, les messagers et bien d’autres retrouveront ainsi droit de cité. Vous serez conviés à assister à des scènes de rues, alors bien plus animées qu’aujourd’hui, et serez incités à partager des souvenirs familiaux qu’immanquablement ces images réveilleront chez vous.

D’ores et déjà, nous pouvons vous promettre une agréable après-midi entièrement faite d’images traditionnelles et d’agréables réminiscences.

MANHAY

Vlan-Les Annonces du 27 mai 2015

MANHAY

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Durant tout l’ancien régime, le territoire de l’actuelle commune de Manhay illustre parfaitement la réalité souvent évoquée du morcellement des terres entre de nombreuses juridictions. Jugez plutôt : Grandmenil et Vaux-Chavanne appartiennent à la Terre de Durbuy et forment une de ses quatre cours, Dochamps relève du Comté de Montaigu, Odeigne appartient à l’Abbaye de Stavelot et Harre à celle du Val-Saint-Lambert alors que la Prévôté de Bastogne englobe Odeigne. Bien sûr, une grande partie de ces territoires était des terres du Duché de Luxembourg, suzerain de la Terre de Durbuy, du Comté et de la Prévôté évoquées, mais ces possessions côtoient celles de la très étendue Principauté de Stavelot-Malmédy.

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La fin de l’ancien régime ne réunira pas encore les différents villages et hameaux qui, aujourd’hui, forment cette commune. En effet, si, quand nous devenons français, la plupart de ces lieux de vie sont rattachés au Département de Sambre et Meuse mais Harre, quant à lui, dépendra du Département de l’Ourte (il n’y avait effectivment pas de « h » à l’époque !). Il faudra attendre 1839 pour que tous ces territoires soient enfin réunis dans la Province de Luxembourg.

Dochamps peut se targuer d’un passé plus que millénaire puisqu’une charte datée de novembre 1011, bien connue aujourd’hui depuis les célébrations de cet extraordinaire anniversaire, voyait le prince-évêque de Liège, Baldéric II donner l’église de Dochamps, ses revenus et biens, à l’autel de Sainte-Croix à Liège. Le document indique, en outre, ce qui motive cette décision du chef de l’Eglise liégeoise et, vous en conviendrez, il est interpellant : « pensant à la crainte du Seigneur et à la récompense éternelle (…) pour le soulagement de mon âme ».

manhay 2Cet important document met particulièrement à mal une tradition tenace qui, basée sur un document découvert à la fabrique d’église de Samrée donnait une origine bien différente à Dochamps. Les habitants d’un village existant entre Lamormenil et Dochamps auraient eu à subir deux terribles événements en moins d’un siècle ; d’abord un incendie qui, en 1419, aurait détruit une partie des habitations, puis, en 1512, la destruction complète des lieux par des troupes huguenotes. Les habitants se seraient alors réfugiés dans des constructions de fortune élevées en un lieu récemment essarté appelé « Champs ». L’un d’entre eux, se présentant au bailli de Montaigu, se serait dit « d’au Champs »… De façon plus réaliste cependant, ce toponyme d’origine celtique signifierait plutôt « champs entre deux collines »

L’église d’origine n’est évidemment plus celle que  Baldéric évoquait. Elle fut brûlée et détruite en 1642 et a été rebâtie grâce à deux enfants de Lamormenil, deux Pères jésuites, les frères Germais (dits Lamormainy) qui en firent une des plus belles églises de l’Ardenne.

Les bois constituent depuis toujours une des richesses des lieux et ils furent exploités sous diverses façons et notamment pour fournir les tanneries de Stavelot, de Malmédy, de La Roche et, plus localement, de Vaux-Chavanne en tan. C’est dans un moulin du village que l’on broyait les écorces des chênes, si nombreux dans la région.

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Jusqu’à l’indépendance de la Belgique, le haut plateau ardennais se trouva fort isolé car seulement desservi par quelques grands chemins peu praticables. La création de la Nationale 30 changea la donne et permit une circulation quelque peu plus confortable aux usagers des diligences et des malles-poste. Manhay devint d’ailleurs un grand relais sur leurs parcours menant tant vers Bomal que vers Erezée, Houffalize, Lierneux, Samrée ou Werbomont.

Manhay

Cette activité en créa évidemment d’autres : hôtels, restaurants, forge où s’activait un maréchal-ferrant ne manquant pas d’ouvrage. Peu avant la Grande Guerre, Manhay vit arriver la modernité avec le chemin de fer vicinal car, situé en haut du plateau et à mi-parcours entre Melreux et Comblain-la-tour, l’endroit fut naturellement choisi pour devenir une gare importante avec de nombreuses dépendances, ateliers et garages.

 

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La longueur de cette ligne justifia que les travaux de construction débutèrent en même temps à ses deux extrémités. Si Manhay fut reliée à Melreux dès le 25 février 1911, il faudra encore attendre jusqu’au 15 septembre 1912 pour que soit terminé le tronçon au départ de Comblain-la-Tour. C’est peut-être dans la longueur des travaux, plus de quatre années, qu’il faut trouver une justification à l’abandon du projet qui, au départ de Manhay, devait permettre une jonction vers Lierneux.

Il ne fallait pas être pressé à l’époque car pour rejoindre Comblain à Manhay il fallait compter plus de 2h30, un quart d’heure de moins dans le sens inverse, celui de la descente. Le trafic de marchandises fut particulièrement florissant sur cette ligne qui permettait l’expédition de bois de mine vers la vallée et l’arrivée principalement de charbon et de matériaux de construction vers le haut plateau. Le trafic des voyageurs sera remplacé dès 1948 par une ligne de bus reliant Liège à Manhay alors que l’acheminement des marchandises survécut quelques années encore.

Les deux grandes guerres du vingtième siècle furent vécues difficilement à Manhay et dans les environs. Dès le 4 août 1914, les uhlans sont à Vaux-Chavanne. A Grandmenil, des habitants sont retenus en otage dans leur église durant la nuit du 18 au 19 août… sur tout le territoire du Manhay d’aujourd’hui on ne compte plus les incendies, les destructions, les exécutions, les prises d’otages, les rançons…

L’offensive allemande de l’hiver 1944-1945 sera plus terrible encore et son lot de destructions particulièrement traumatisant pour les habitants. En effet, sous le feu de l’artillerie américaine, presque toutes les constructions de Manhay furent détruites durant les violents combats pour la reprise du carrefour. De nombreux autres villages de la commune, Grandmenil, Dochamps, Lamormenil et Malempré, connurent également leur lot de destructions. Pour plus d’informations sur ce sujet, je vous renvoie vers l’ouvrage d’un spécialiste de la question M. Eddy Monfort et plus spécifiquement son remarquable ouvrage « la Bataille des carrefours – des combattants racontent ».

René HENRY

HAMOIR

Hamoir doit sa naissance à un gué sur l’Ourthe

Hamoir doit indubitablement son développement à sa présence sur une ancienne route existant déjà à l’époque gallo-romaine et y traversant l’Ourthe. Cette antique voie reliant Liège au Condroz et à la chaussée romaine Tongres-Arlon traversait l’Amblève à Aywaille puis rejoignait Hamoir par Awan, Xhoris, Ville et My. C’est donc son emplacement géographique qui, à l’instar d’Aywaille, donna à Hamoir son orientation commerciale.

Non loin de là, à peu près à égale distance de Hamoir et de Xhignesse, des fouilles menées dès 1967 mirent à jour une très importante nécropole mérinvingienne au lieu-dit Tombeu. Ce site funéraire compte 272 sépultures datant de 550 à 700 et atteste de la présence, à l’endroit et jusqu’à la christianisation des lieux, d’une petite communauté vivant du travail de la terre. On sait en effet qu’une église primitive fut édifiée non loin de l’église actuelle de Xhignesse. La présence de ce premier édifice religieux est toujours attestée par la toponymie, elle aurait été saccagée lors des invasions normandes que connurent nos régions.

Hamoir Xhignesse

Si l’on sait que Xhignesse fut jadis le centre d’une très importante paroisse, relevant de l’abbaye de Stavelot-Malmédy et dont dépendaient toutes les localités existant entre Poulseur, Lorcé, Villers-Sainte-Gertrude et Fairon, nous ne connaissons pas la date de sa fondation qu’une vieille tradition fait remonter, entre 687 et 709 à Plectrude, la femme de Pépin II de Herstal, comme c’est le cas pour la paroisse de Lierneux suite à leur donation en 692. Malheureusement aucun document fiable ne vient attester cette antique croyance. L’exceptionnelle église romane de Xhignesse, remarquable patrimoine de Wallonie,  présente les caractéristiques architecturales de l’art mosan sous influence rhénane du XIe siècle.

Hamoir appartient, avec Ferrières, Sy, Logne, Vieuxville et Lorcé, au premier des quatre quartiers du Comté de Logne, dans la Principauté abbatiale de Stavelot-Malmédy, et dont le territoire se confond quasiment avec celui de la paroisse primitive de Xhignesse. Nous l’avons vu, c’est d’abord autour du gué sur l’Ourthe que se rassemblent les premiers habitants de Hamoir. La rencontre de deux voies d’accès, ici l’Ourthe et la vieille route dont nous avons déjà parlé, se montre toujours particulièrement attractif et, petit à petit, la population locale grandira. Si un recensement mené en 1130 ne mentionne pas Hamoir, le cahier de l’assiette des tailles (les impôts) en renseigne 305 en 1624 et 600 en 1760.

C’est en ces lieux que semble avoir été édifié le premier pont jeté sur l’Ourthe moyenne mais on ignore à quelle date ; par contre, il est ruiné en 1556 et les habitants qui se voient contraints de subvenir aux frais des réparations accensent une île leur appartenant entre Hamoir et Hamoir-Lassus. Manifestement la construction restaurée n’est pas suffisamment robuste car, moins de 20 ans plus tard, une des arches du pont s’écroule lors d’une crue et emporte plusieurs personnes en s’effondrant. Le pont sera une nouvelle fois renouvelé vers 1610 et les habitants durent s’en souvenir longtemps car ils se virent alors imposer taille et corvées extraordinaires en plus de l’obligation qui leur a été faite de mettre en gage leurs biens propres en garantie du prêt nécessaire pour couvrir le coût important des travaux, 7 à 8000 florins. La création d’un péage censé permettre à la communauté de récupérer l’investissement consenti est décidée.

Nos régions ont trop régulièrement connu les sinistres conséquences du passage et de l’occupation par des troupes étrangères. En 1635, les développements de l’important conflit qui opposait alors la France et ses alliés : les Provinces Unies du Nord, les princes luthériens d’Allemagne et les Suédois, à l’Espagne, les Pays-Bas, l’Empereur et les princes catholiques de l’Empire rendirent nécessaire la destruction du pont pour rendre malaisé le franchissement de l’Ourthe. Hamoir fut dès lors privée de pont un siècle durant !

L’importance économique de l’Ourthe est capitale dans le développement de la localité où la métallurgie locale vit ses heures de gloire, c’est à Hamoir que le fer produit dans les environs est chargé par les naiveurs, les bateliers de l’Ourthe.

Hamoir vieux fourneaux

Les usines à fer existent à Hamoir au moins depuis le début du XVe siècle et leur nombre ne fait qu’augmenter au fil des ans jusque dans le courant du XVIIe siècle époque où on y rencontre un membre de la célèbre famille de maîtres de forge de Geer qui exporta les procédés wallons en Suède où se développa dès lors une très florissante industrie métallurgique. C’est lors de ce même siècle que Hamoir voit l’avènement d’un autre commerce fructueux, celui du charbon de bois produit dans les bois des alentours et acheminé par bètchettes vers les usines créées, toujours plus nombreuses, le long du cours inférieur de l’Ourthe.

Hamoir est bien entendu le berceau du célébrissime Jean Del Cour, ce prodigieux sculpteur dont les drapés de pierre et de marbre paraissent aussi légers et aussi souples que ceux des tissus les plus fins. Ce sont ses dispositions testamentaires en date du 25 octobre 1702 qui créent les conditions permettant l’édification d’une chapelle dans son village. La paroisse primitive de Xhignesse voit ainsi se terminer son long rayonnement spirituel progressivement réduit depuis le moyen âge pour terminer par être réduite au rang de dépendance de Hamoir.

D’incroyables histoires judiciaires ont ponctué l’histoire des lieux et il est intéressant de se pencher sur le procès en sorcellerie menant à l’exécution de Marguerite Renard, en 1585, ou le crime du curé de Xhignesse en 1778, mais après les tourments de l’époque révolutionnaire et des changements successifs de régime, c’est résolument vers le futur que se tourna Hamoir.

Hamoir rue du pont

La tradition commerciale des lieux s’est maintenue, adaptée et développée pour accueillir un nouveau public attiré par les beautés et les richesses historiques et patrimoniales des lieux.

René HENRY

EREZEE

Les Annonces du 23 avril 2015

EREZEE ET L’INDUSTRIE METALLURGIQUE

Si l’histoire d’Erezée, de ses villages et de ses hameaux, ouvre de nombreuses et intéressantes perspectives à tout qui s’intéresse au riche passé de notre région, il est indubitablement un sujet passionnant, expliquant à la fois la riche architecture locale et la renommée que ces lieux ont acquise dans le monde économique des Temps Modernes (du XVe au XVIIe siècle) : une industrie métallurgique particulièrement florissante.

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Outre les nombreux dépôts de scories qui s’offrent encore aux yeux des promeneurs avertis, la toponymie de la commune d’Erezée atteste toujours de l’importance de cette industrie locale : « Lès Fôdjes », « La Forge-sous-Mormont », « Li Pré dè Martê » (à Fanzel). La présence d’un sous-sol riche en minerai de fer conjuguée à la présence de bois en abondance permit le développement de cette activité qui devint très prospère. Parmi d’autres lieux encore, l’exploitation  de minières est attestée à Clerheyd, à Hoursinne, à Mormont.

A l’époque qui nous intéresse, les territoires de l’actuelle commune d’Erezée relèvent de la Terre de Durbuy. Conscients de l’importante source de revenus que la métallurgie pouvait générer, les seigneurs successifs se montrèrent très attentifs au bon fonctionnement de la Cour des Terres et Minières, institution dont les archives sont riches d’enseignements.

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L’histoire de l’exploitation des forges locales nous mène au XVe siècle. En 1400 déjà, un marteau est en activité à Fanzel ; en 1468, nous savons qu’une forge est active à Mormont. L’ampleur de l’activité est consignée dans les archives qui nous apprennent que, pour les années 1477-1478, le fourneau de Fanzel connut 19 semaines de « fondage », celui de Mormont 20 semaines et celui de Blier 26 semaines, faisant ainsi de ce fourneau, dès ce moment, le fournisseur le plus important de toute la Terre de Durbuy.

L’essor que connaît alors cette métallurgie locale est, sans conteste possible, la conséquence de la destruction, en 1476, des usines métallurgiques de Franchimont au Pays de Liège, par les troupes de Charles le Téméraire, le tout puissant Duc de Bourgogne. Dès lors, c’est vers les terres liégeoises que s’écoulèrent l’essentiel de la production locale de fer et de bois.

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Le développement des techniques montre qu’à la même époque, chaque fourneau voit s’ériger, dans son voisinage proche, un marteau d’affinage. Le siècle suivant, entre 1547 et 1567, voit cette industrie prendre davantage d’ampleur encore comme l’indiquent les créations de nouvelles usines à Mormont et à Blier. Tous les villages vivent au rythme des marteaux de forge et les populations locales trouvent du travail à profusion : les uns sont bûcherons ou fauldeurs quand les autres sont occupés dans les mines, dans les forges ou dans le transport du charbon de bois, du minerai ou des produits finis.

Les guerres qui ravagent la région à la fin du XVIe siècle laissent, ainsi que le mentionnent les archives du temps, « les fourneaux en ruines ».

Le premier quart du XVIIe siècle verra un dernier sursaut de l’activité liée à l’industrie du fer, mais il ne concernera alors que la seule exploitation des matières premières que sont le charbon  de bois et le minerai. Cependant les guerres incessantes et leur cortège de pillages, d’impositions et de réquisitions auxquelles s’ajoutent de régulières et très meurtrières épidémies de maladies très contagieuses, notamment la grande épidémie de peste de 1636, sonneront définitivement le glas de l’exploitation du fer à Erezée et environs.

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UN INCROYABLE DESTIN

A Blier vivait, à la fin du XVIe siècle, une famille dont quatre fils firent une carrière militaire au sein des armées des Pays-Bas espagnols. Trois d’entre eux perdirent la vie au champ d’honneur, l’un avec le grade de capitaine des cuirassiers mais le quatrième, Nicolas, connut une destinée tout auréolée de gloire et d’honneurs. Entré comme simple soldat dans la cavalerie espagnole, il gagnera le grade de cornette (sous-lieutenant, porte-étendard) avant d’être nommé lieutenant puis capitaine d’arquebusiers à cheval et, sept ans plus tard, capitaine des cuirassiers. On connait grâce à des lettres patentes signées des Archiducs Albert et Isabelle les remarquables qualités mises en œuvre par ce soldat : « toujours se distingue par son sang-froid, son courage et sa prudence même dans les plus grands périls, les guerres, les expéditions (…) montre toujours la plus constante fidélité pour son drapeau comme la valeur la plus intrépide » Il est remarqué sur tous les champs de bataille et lors de tous les sièges 25 ans durant. Il est à Cambrais, à Anvers, à Bois-le-Duc, à Ostende ; il bataille en France, en Allemagne, dans les Flandres, en Hollande… Là, il est présenté comme ayant pris, au péril de sa vie, un château ennemi « après avoir taillé en pièces la cavalerie et l’infanterie ennemies » ; ailleurs, à lui seul, il résiste et conserve un poste pendant deux heures alors que la plupart des hommes de sa compagnie ont été tués et qu’il est lui-même gravement blessé.

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En reconnaissance de ces actes de bravoure et en remerciement de son indéfectible fidélité, les Archiducs Albert et Isabelle ont érigé, le 19 novembre 1611,  en seigneurie foncière les villages de Blier et de Hazeilles au profit de Nicolas Blier à qui les nouveaux seigneurs de Durbuy ont également confié, outre la mission de relancer le travail des forges, la Prévôté de la Terre de Durbuy. Le 20 juillet 1618, les Archiducs anoblissent leur Prévôt et toute sa descendance « en légal mariage » et, le 28 janvier 1626, Nicolas de Blier se voit promu Lieutenant-Général des bandes d’ordonnances aux armées de l’Infante Isabelle.

C’est à ce Nicolas de Blier que l’on doit la construction du château de Blier, dont le porche présente les armoiries attribuées par l’Infante Isabelle et la devise familiale « VIRTUTE ET FORTUNA », résumant en deux mots la carrière militaire de ce grand officier.

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Merci à l’asbl « Cercle historique d’Erezée » pour les informations transmises.

BEAUFAYS – EMBOURG

En plus de La Petite Gazette et des Vertiges du Passé, j’ai rédigé pour les diverses éditions de Les Annonces plusieurs dossiers historiques consacrés aux communes, villages ou quartiers de la triple zone de distribution postale de cet hebdomadaire distribué gratuitement depuis des décennies en Ardenne, en Condroz, en Famenne et en Ourthe-Amblève. Je vous propose de redécouvrir ces textes…

Les Annonces du 15 juillet 2015

AMBIORIX A EMBOURG ?

Si l’on doit en croire Théodose Bouille, un religieux carme qui publia une Histoire de Liège durant la première moitié du XVIIIe siècle, Embourg serait le célèbre Atuatua dont parle Jules César dans ses « Commentaires de la Guerre des Gaules ». Cette affirmation, souvent reprise par la suite notamment par le Dr Bovy dans ses célèbres « Promenades historiques dans le Pays de Liège » ou encore par Charles Comhaire, le fondateur de la société « Le Vieux-Liège » qui écrit que ce serait là «en 57 avant notre ère, le fameux camp des Aduatiques des bords de Meuse, puissant poste militaire ». Puis il rappelle que « le Conquérant des Gaules parle aussi d’un « Castellum Aduatica », où trois ans plus tard, en 54, deux de ses légions commandées par Sabinus et Cotta, se laissèrent surprendre par Ambiorix et furent exterminées. » Toujours dans ses « Environs de Liège, 60… et quelques promenades » (1921), Comhaire évoque les vestiges de la « Fontaine d’Ambiorix » démolie, « sottement » écrit-il, en 1916 alors que c’était là le seul souvenir tangible du séjour du chef des Eburons en ces lieux.

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Dans les illustrissimes « Délices du Pays de Liège », il est rapporté à propos de ce Castellum Aduatica que des fouilles menées à la « Hazette » auraient permis la découverte de murs ayant appartenu à un ancien fort et dont la dureté du ciment en rendit la démolition presque impossible.

Ces affirmations montreraient dès lors l’antiquité de l’occupation  d’Embourg. L’évêque Monulphe, à la demande du châtelain de Chèvremont, y aurait consacré, à la fin du Vie siècle, une église dédiée à Saint-Jean-Baptiste.

DE BELLUM FAGETUM A BEAUFAYS

Beaufays appartenait au Domaine Roayl de Jupille et, ainsi, voit son territoire lié au nom prestigieux de Pépin le Bref, à celui de son père, Charles Martel, et, évidemment, à celui de son fils, Charlemagne, avec lequel le domaine devint « Impérial ».

En 1008, l’Empereur Henri II  donne ce territoire à l’Evêque de Verdun, dans les possessions duquel il restera jusqu’en 1266, date à laquelle il entrera dans les biens du chapitre de la cathédrale Saint-Lambert. En 1123, Henri, Evêque de Verdun, donne une propriété de 12 bonniers, environ 17 hectares, à un certain Robert, sans doute un moine de l’ordre de Saint-Augustin. En ce lieu appelé « Belle Fontaine », il le charge d’installer un oratoire et un « hospice », soit un hôpital, pour y accueillir les indigents, sur le « Chemin Royal » partant de Jupille.

Le moine Robert y établira bien le refuge pour les pauvres à côté d’un corps d’habitation pour ses compagnons. Peu de temps après, les moines de Beaufays seront rejoints par une communauté de religieuses, des augustines qui, elles aussi, se consacrent aux mêmes œuvres.

En 1215, l’Evêque de Verdun agrandit les propriétés des religieux en leur faisant donation du bois voisin, une belle hêtraie dite « Bellum Fagetum » qui donnera son nom au monastère et à son domaine.

Le monastère deviendra vite le moteur du développement du village ; en effet, les moines feront venir des paysans pour cultiver leurs terres alors que les alentours du monastère attireront une population ouvrière, attirée par la présence de minerais de fer dont l’exploitation n’attendait que la main-d’œuvre nécessaire à son extraction et à sa transformation, notamment au Bois le Comte.

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L’abbaye est dite double puisqu’y cohabitent des moines et des religieuses. En 1235, le prieur Renier estime que cette cohabitation nuit à la spiritualité du monastère et, rapidement, le Prince-Evêque Jean d’Eppes décide que, désormais, les religieuses séjourneraient à Vivegnis, dans une autre propriété du monastère. Cette décision fut, vous vous en doutez, rapportée avec retenue certes, mais en laissant planer les sous-entendus scabreux par les historiens qui abordèrent le sujet. Il est vrai, à leur décharge, que nombre d’entre eux, à l’instar de Grandgagnage qui, en 1845, publia les lignes qui suivent dans ses « Wallonnades », connaissaient également ces documents d’archives qui consignent l’inconduite notoire des moines de Beaufays au XVIe. En effet, en 1545, l’Official, le Tribunal du Chapitre chargé de juger les suppôts, « condamnait à un pèlerinage expiatoire à Notre-Dame de Paris, Jean Tamyn, religieux de Beaufays, convaincu de fornication incestueuse. Sa complice, qui avait été la concubine du prieur défunt, Georges de Thier, oncle de Tamyn, fut condamnée à faire le pèlerinage de Notre-Dame de Hal, après avoir participé, pieds nus et le cierge en main, à la procession de la Pentecôte. Quelques jours plus tard, le prieur en exercice, Louis Charlier, prêtre, comparaissait devant l’official ; il avoua avoir entretenu des relations coupables à l’intérieur même du couvent. Il dut promettre de s’amender et fut envoyé, en expiation, à Notre-Dame de Cambrai. Le 23 décembre 1547, un profès prêtre, (un prêtre qui a fait sa profession) Christian de Hersey, était condamné à une peine semblable pour une fréquentation suspecte qui faisait scandale depuis plusieurs années. Enfin, le 5 janvier 1548, un autre profès prêtre, accusé de mœurs douteuses, Jean Ludovici, se voyait puni d’un pèlerinage à Notre-Dame d’Aix. »

En 1652, le Prince-Evêque dépêche encore deux chanoines tréfonciers pour visiter le prieuré de Beaufays et y supprimer les abus s’il y en a…

Beaufays 5

BEAUFAYS ET EMBOURG BRULENT AU XIVe SIECLE

Le Pays de Liège, en raison de sa situation géographique, fut souvent transformé en champ de bataille dont les premières victimes furent toujours les populations civiles.

Ainsi, l’année 1318 fut marquée par une lutte particulière que se livrèrent, sans jamais se rencontrer, les gens d’armes de Jean, Roi de Bohême et Comte de Luxembourg, et ceux du Prince-Evêque de Liège, Adolphe de La Marck.

Parce que les Luxembourgeois étaient venus rançonner les habitants de ses terres du Condroz, les Liégeois, en guise de représailles, envahissent les terres du comté de Luxembourg avec pour mission d’y détruire et d’y enlever dix fois autant. Les troupes liégeoises, sous le commandement du bailli du Condroz, après y avoir fait butin, brûla Marche-en-Famenne et six villages voisins. L’apprenant, le Roi de Bohême, fit rassembler une troupe forte de 500 cavaliers qui s’avança, dévastant tout sur son passage, jusqu’à Chênée et qui, au retour, ravagea puis brûla Embourg, Beaufraipont, Tilff, Méry et Beaufays. Suite à quoi une expédition punitive liégeoise fut mise sur pied et ce chassé-croisé aurait pu durer longtemps encore sans la médiation du Duc de Brabant qui fit conclure une trêve aux deux camps.

Beaufays 2

A LA BOUXHE, 15 MAISONS DONT 12 OU 13 ABRITENT UN CAFE

A la sortie de la commune, le quartier de La Bouxhe, rassemblé autour du château d’eau, a manifestement dû son développement économique à la présence de cet important carrefour où vous devez choisir d’emprunter la route vous menant vers Louveigné ou celle conduisant à Sprimont.

Beaufays 4

Au lendemain de la Grande Guerre encore, les lieux se montraient particulièrement propices pour faire une halte, sinon une étape. La tentation est grande de passer un moment dans l’un des 12 ou 13 débits de boisson ouverts dans la quinzaine de maisons que comptait le hameau…

Beaufays §

IL Y AURA BIENTÔT 25 ANS QUE LE FLEURON PATRIMONIAL DE BEAUFAYS A ETE SAUVE

A l’automne 1991, la très belle église Saint-Jean l’Evangéliste a été rendue au culte après une longue, coûteuse mais indispensable restauration. Construite en 1701, ainsi que le rappelle une inscription visible au plafond du chœur, pour remplacer la chapelle primitive du monastère.

Cette église a été édifiée selon les plans du frère Guillaume Cramion: bâtiment classique à nef unique divisé en six travées, elle possède une flèche et un clocher bulbeux sur une tour carrée et recèle quelques véritables œuvres d’art dont un maître-autel en bois peint, un jubé en chêne sculpté et les célèbres orgues de Le Picard.

Beaufays

Son classement en janvier 1936 ne protégera pas sa tour qui, jugée dangereuse par l’armée, qui estimait qu’elle aurait pu devenir un point de repère pour l’ennemi, sera abattue au début de la Seconde Guerre Mondiale.

Le tremblement de terre qui secoua la région liégeoise en 1984 porta un coup fatal à l’église et, devant les risques d’effondrement, son accès est interdit. Quand la restauration commença, les responsables des travaux découvrirent encore un nouvel ennemi à anéantir : la mérule s’attaquant à la charpente de l’édifice.

Menés à bien, ces travaux sont une véritable réussite.

Embourg 3

LE FORT D’EMBOURG

Construit en 1888 selon la volonté du lieutenant-général Brialmont, à qui l’on doit les fortifications de Liège, le fort d’Embourg a la particularité de n’être distant de son voisin de Chaudfontaine que de 1900 mètres. Les autres forts liégeois étaient généralement séparés de 4 Km.

Sans aucune modernisation ni amélioration, que ce soit à leurs superstructures ou à leur armement, ces forts n’étaient pas à même de supporter l’assaut de la puissante artillerie allemande.

Celui d’Embourg sera transformé en 1928, sa mission consistait, en complément des forts de Boncelles et de Chaudfontaine, à défendre la vallée de l’Ourthe. Les hommes qui y combattirent avaient fait leur la devise suivante : « S’ensevelir sous les ruines du fort plutôt que se rendre ».

Embourg

Lors des deux guerres, l’action des hommes du fort d’Embourg est mise en exergue et cité à l’ordre du jour de l’armée :

  • Le 4 août 1919 « pour avoir opposé aux attaques de l’ennemi une défense énergique au cours de laquelle tous ses occupants, tant artilleurs que fantassins ont fait preuve de bravoure, de ténacité et d’abnégation. »
  • Le 12 mai 1948 « Le fort d’Embourg a résisté vaillamment, avec un moral élevé, à une puissante attaque de l’ennemi et n’a succombé qu’après la destruction des coupoles par l’artillerie et l’aviation ennemies, au cours d’un siège de cinq jours. »