Conférence : La table des seigneurs de nos régions à Wéris le 17 octobre

Conférence : La table des seigneurs de nos régions

René Henry – passionné d’histoire régionale et de folklore, auteur de plusieurs ouvrages – vous propose une conférence captivante sur « La table des seigneurs de nos régions sous l’Ancien Régime ».

À travers cette intervention, vous découvrirez ce que mangeaient réellement les nobles de l’époque, loin des idées reçues. Menus, couverts, succession des services, goûts à la mode, règles de bienséance… René Henry vous invite à une exploration aussi savoureuse qu’instructive de la gastronomie seigneuriale d’autrefois.

Quand ? Le 17/10 à 19h30

Où ? Maison des Mégalithes – Place Arsène Soreil 7 – 6940 Wéris

Combien ? Gratuit !

Réservations souhaitées : 086 21 02 19 ou megalithesweris@gmail.com

Tables raffinées, industriels fraudeurs et bières d’exception au menu de ce 31 août 2025.

Savez-vous que, avant le XVe siècle, rares sont les châteaux abritant une cuisine ? Celle-ci est plus généralement installée à l’écart de la demeure seigneuriale, dans la cour avec un accès direct aux réserves, au jardin et au verger. Avant que les anciennes forteresses ne deviennent des châteaux de plaisance, au XVIIIe siècle, leurs épaisses murailles n’abritaient pas non plus de salle à manger, on dressait la table en des salles différentes selon les saisons. Avant le XVIe siècle, on mangeait sans se servir d’une fourchette, seuls le couteau et la cuillère étaient en usage et les convives se les partageaient comme aussi les gobelets. Bien des expressions et des noms usuels de nos jours trouvent leur origine à l’époque médiévale : dresser la table, mettre le couvert ou simplement assiette. Je vous parlerai de tout cela ce dimanche 31 août mais également du rituel qui présidait aux repas, de la démonstration de l’état de fortune du seigneur hôte au travers des épices qui accommodaient les plats servis, du pourquoi le recours aux bouillies, pâtes et potages étaient incontournables. J’évoquerai pour vous des banquets avec près de 150 plats au menu et des cuisines où œuvraient plus de 500 personnes.

Vous le constaterez, la cuisine médiévale est loin d’être grossière ou ordinaire ; contrairement aux idées préconçues, elle est délicate, raffinée et particulièrement inventive.

Le site de la brasserie Elfique est au cœur d’un petit territoire, entre Florzé et Martinrive, qui attira, dès le début du XVIe siècle nombre d’industriels venus y développer des activités très diversifiées : métallurgie, exploitation de l’alun, verrerie, manufacture de draps, papeterie… et cela bien avant que n’apparaisse l’exploitation industrielle de la pierre qui n’est pas antérieure à 1830. L’endroit est certes très intéressant car juste à côté de l’Amblève dont le courant assurait la force motrice nécessaire mais également rivière navigable pour permettre le transport des marchandises ; cependant, bien d’autres raisons, bien moins louables celles-là, attirèrent certains de ces investisseurs. Je vous montrerai comment certains d’entre eux pratiquaient pour échapper à toute taxe ! J’évoquerai également le souvenir de quelques grands noms ayant été présents sur ce site notamment Etienne-Joseph Regnier. Originaire de Beaune, il arrive à Liège

Avec le grade de capitaine en second de la Xe Cie d’artillerie de la glorieuse armée de Sambre et Meuse. C’est lui qui commande l’artillerie qui défend la porte d’Amercoeur le 27 juillet 1794.

Il sera choisi pour la fonction d’Accusateur public du Tribunal révolutionnaire qui fonctionnera à Liège durant un peu plus d’un an. Ensuite, il deviendra le premier Procureur général impérial près la Cour de justice criminelle instaurée par la République française dans le département de l’Ourte (oui, oui, cela s’écrivait bien alors sans « h »). Il épousera la descendante des exploitants de la verrerie d’Emblève et sa fille se mariera avec Charles-Henri Marcellis qui, dès 1830, est propriétaire de l’ensemble métallurgique Ferot-Raborive. Vous le voyez, évoquer son nom c’est immanquablement se pencher sur le passé industriel du lieu dont je vous commenterai la visite.

Évidemment l’après-midi se clôturera par une dégustation des bières de la brasserie Elfique. Je me réjouis de vous rencontrer à cette occasion.

Accueil dès 13h45 à la brasserie Elfique, conférence à 14h15, visite historique du site 15h30, dégustation des bières Elfique 17h15. P.A.F. 15€/pers.

Toute information supplémentaire peut être obtenue auprès de Renaud Henry au 0497.32.44.29.

Patrimoine et Gourmandises, ce 31 août, à la Brasserie Elfique à Raborive avec René Henry

Tables raffinées, industriels fraudeurs et bières d’exception au menu de ce 31 août

Savez-vous que, avant le XVe siècle, rares sont les châteaux abritant une cuisine ? Celle-ci est plus généralement installée à l’écart de la demeure seigneuriale, dans la cour avec un accès direct aux réserves, au jardin et au verger. Avant que les anciennes forteresses ne deviennent des châteaux de plaisance, au XVIIIe siècle, leurs épaisses murailles n’abritaient pas non plus de salle à manger, on dressait la table en des salles différentes selon les saisons. Avant le XVIe siècle, on mangeait sans se servir d’une fourchette, seuls le couteau et la cuillère étaient en usage et les convives se les partageaient comme aussi les gobelets. Bien des expressions et des noms usuels de nos jours trouvent leur origine à l’époque médiévale : dresser la table, mettre le couvert ou simplement assiette. Je vous parlerai de tout cela ce dimanche 31 août mais également du rituel qui présidait aux repas, de la démonstration de l’état de fortune du seigneur hôte au travers des épices qui accommodaient les plats servis, du pourquoi le recours aux bouillies, pâtes et potages étaient incontournables. J’évoquerai pour vous des banquets avec près de 150 plats au menu et des cuisines où œuvraient plus de 500 personnes.

Vous le constaterez, la cuisine médiévale est loin d’être grossière ou ordinaire ; contrairement aux idées préconçues, elle est délicate, raffinée et particulièrement inventive.

Le site de la brasserie Elfique est au cœur d’un petit territoire, entre Florzé et Martinrive, qui attira, dès le début du XVIe siècle nombre d’industriels venus y développer des activités très diversifiées : métallurgie, exploitation de l’alun, verrerie, manufacture de draps, papeterie… et cela bien avant que n’apparaisse l’exploitation industrielle de la pierre qui n’est pas antérieure à 1830. L’endroit est certes très intéressant car juste à côté de l’Amblève dont le courant assurait la force motrice nécessaire mais également rivière navigable pour permettre le transport des marchandises ; cependant, bien d’autres raisons, bien moins louables celles-là, attirèrent certains de ces investisseurs. Je vous montrerai comment certains d’entre eux pratiquaient pour échapper à toute taxe ! J’évoquerai également le souvenir de quelques grands noms ayant été présents sur ce site notamment Etienne-Joseph Regnier. Originaire de Beaune, il arrive à Liège

Avec le grade de capitaine en second de la Xe Cie d’artillerie de la glorieuse armée de Sambre et Meuse. C’est lui qui commande l’artillerie qui défend la porte d’Amercoeur le 27 juillet 1794.

Il sera choisi pour la fonction d’Accusateur public du Tribunal révolutionnaire qui fonctionnera à Liège durant un peu plus d’un an. Ensuite, il deviendra le premier Procureur général impérial près la Cour de justice criminelle instaurée par la République française dans le département de l’Ourte (oui, oui, cela s’écrivait bien alors sans « h »). Il épousera la descendante des exploitants de la verrerie d’Emblève et sa fille se mariera avec Charles-Henri Marcellis qui, dès 1830, est propriétaire de l’ensemble métallurgique Ferot-Raborive. Vous le voyez, évoquer son nom c’est immanquablement se pencher sur le passé industriel du lieu dont je vous commenterai la visite.

Evidemment l’après-midi se clôturera par une dégustation des bières de la brasserie Elfique. Je me réjouis de vous rencontrer à cette occasion.

Accueil dès 13h45 à la brasserie Elfique, conférence à 14h15, visite historique du site 15h30, dégustation des bières Elfique 17h15. P.A.F. 15€/pers

Toute information supplémentaire peut être obtenue auprès de Renaud Henry au 0497 324429

LA GUERRE A SPRIMONT PAR YVETTE SEPULCHRE ET ALBERT ETIENNE

Yvette Sépulchre et Albert Etienne sont d’inlassables et d’infatigables chercheurs, collectionneurs et sauveteurs de témoignages qui, sans leur travail, seraient voués à sombrer dans les profondeurs de l’oubli. Ils se sont déjà penchés sur bien des pans de la vie sprimontoise au travers des siècles et, toujours, ils l’ont fait avec une stricte rigueur reposant sur une riche bibliographie mais également en mettant en exergue la dimension humaine de leurs recherches largement illustrées de très nombreux témoignages et d’une iconographie inédite.

Ce qu’ils viennent de dévoiler au public en ce weekend du 8 mai, jour commémorant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, confirme tout à fait le sérieux avec lequel ils racontent le passé de leur commune. Leur projet est immense puisqu’il consiste à raconter comment le conflit mondial de 39-45 a été vécu à Sprimont. Ils y consacrent ce qu’ils appellent cinq « brochures », dont les deux premiers tomes viennent de sortir des presses des éditions de la province de Liège. En fait de brochures, il s’agit de deux forts volumes, au format A4, de 216 et 254 pages, très richement illustrées.

Le tome premier évoque la période s’étendant de la mobilisation à l’occupation allemande et présente le quotidien des Sprimontois en l’installant judicieusement dans le contexte historique général. Chaque chapitre abordé dans ce premier volume permet de se plonger littéralement, grâce à la force des témoignages présentés, dans l’ambiance si lourde des premières années de cette guerre : la mobilisation, les premiers jours de guerre, l’exode de la population civile, les forts de la ceinture de Liège, la campagne des 8 jours, la capitulation, les camps, le travail obligatoire et tous les aspects du quotidien sous l’occupation allemande, les réquisitions, les restrictions, le rationnement et tous les aspects de la débrouille pour survivre.

Le deuxième tome est chargé d’émotions diverses : celles nées de la Libération de septembre 44 puis anéanties pour le retour de l’ennemi lors de l’Offensive de Noël de la même année et la peur au quotidien lors du passage des V1 et même des V2 dont l’un tomba à Lincé. Toujours encore, les auteurs s’appuient sur de nombreux témoignages qu’ils replacent toujours dans leur contexte historique.

Ces ouvrages offrent des heures de lecture passionnante et constituent une impressionnante documentation pour aborder ces années tragiques de notre histoire locale. Ils se doivent de trouver place dans votre bibliothèque pour l’intérêt qu’ils ne manqueront pas de susciter.

Vous pouvez vous les procurer, ou seulement l’un d’eux, au prix de 15€ le volume, à l’administration communale de Sprimont ou les recevoir par courrier au prix de 15€ + 10€ de port (vu le poids !) par tome en effectuant votre versement de 25€ sur le compte BE57 – 0016 6753 0535 de l’Office du Tourisme de Sprimont, en précisant en communication :  Tome 1 ou Tome 2. 

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’ACIATEURS ALLIES EN 1944

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’AVIATEURS ALLIES EN 1944

Sans doute que, pas plus que moi, vous n’avez jamais entendu parler de cette très audacieuse mission « Marathon » qui, durant l’été 1944 et grâce à l’action de plusieurs dizaines de patriotes belges, a permis d’assurer la protection de plus d’une centaine d’aviateurs alliés tombés sur notre sol. Monsieur Maurice Petit, fidèle lecteur et contributeur de la Petite Gazette et inlassable chercheur passionné de tout ce qui a trait notamment aux Agents de Renseignements et d’Action, ces Résistants que l’on connaît désormais un peu mieux grâce à ses publications.

Cette mission « Marathon » déborde de nos frontières et si elle est bien connue, et reconnue, en France, elle était jusqu’à ce jour presque totalement inconnue chez nous. Maurice Petit répare cette injustice flagrante en nous proposant cette époustouflante étude. L’auteur pose très précisément le décor historique qui verra le développement de ces multiples filières d’évasion qui, grâce à la totale abnégation de nombreux patriotes, permirent le regroupement de ces aviateurs alliés et leur mise en sécurité dans des camps établis dans la forêt d’Ardenne jusqu’à la Libération.

Cet ouvrage, très richement illustré de photographies et de documents divers, vous emmène à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui assurèrent la réussite de cette téméraire mission. C’est en effet à elles et à eux que l’auteur veut rendre un légitime hommage, à tous ces Résistants sans armes qui, au péril de leur vie, permirent la réussite de cette mission. Au travers de très nombreux témoignages patiemment extraits des archives où ils reposaient et traités avec une extrême rigueur scientifique, Maurice Petit nous plonge directement dans l’action des protagonistes de cette mission en nous faisant suivre divers itinéraires adoptés par les filières d’extraction et d’évasion, en y ajoutant les récits de plusieurs aviateurs ayant bénéficié de l’aide précieuse des anonymes épris de liberté qui les secoururent et en nous faisant même vivre le quotidien de ces camps de fortune établis à Beffe (Rendeux), Porcheresse (Daverdisse), Villance (Libin), Acremont (Bertrix), Bohan (Vresse s/Semois) et La Cornette (Bouillon).

Cet ouvrage se dévore avec avidité, le texte est très agréablement soutenu par une mise en page soignée et, bien évidemment, par le style de son auteur, à la fois précis et alerte, qui soutient généreusement le côté très aventureux de cette mission.

Vous vous laisserez emporter par le destin de ces femmes et de ces hommes se mettant au service de ces aviateurs, inconnus pour eux mais porteurs de tant de libertés à retrouver. Merci à Monsieur Maurice Petit d’avoir levé pour nous le voile sombre de la discrétion qui plongeait dans les profondeurs de l’oubli cette incroyable mission et ces extraordinaires acteurs de chez nous. Comme moi, vous serez, j’en suis convaincu, passionnés par la découverte de cet épisode de fin de guerre.

« Marathon en Ardenne » compte 200 pages, en quadrichromie, au format 230 x 270 mm. Il est agrémenté de près d’une centaine de photos, plans, schémas et listes.

Le livre est mis en vente à partir du 22 septembre au prix de 20 €. Il est disponible chez l’éditeur, le Famenne & Art Museum, 17 Rue du Commerce 6900 Marche-en-Famenne. Il peut aussi être commandé en versant 30 € (dont 10 € pour couvrir les frais d’emballage et d’envoi BePack24hr) au compte BE37 0004 5437 0228 d’ARA LUXNAM, rue Pré à la Fontaine 17, 5100 WEPION, sans oublier de mentionner avec précision l’adresse d’envoi

VIENT DE PARAÎTRE : STANISLAS VA REVENIR de JEAN-MARC HAVELANGE

STANISLAS VA REVENIR !

L’HISTOIRE D’UN SOLDAT VOLONTAIRE DE LA GRANDE GUERRE

En 1914, la vie est paisible à Harzé (Commune d’Aywaille). Le printemps succède à l’hiver et voilà bien vite la saison des moissons. Les récoltes s’annoncent prometteuses. Stanislas et ses amis participent à la vie du village quand, suite à l’assassinat de l’Archiduc d’Autriche, l’instabilité politique créée, mène au déclenchement de la première guerre mondiale.

La Belgique est envahie le 4 août et déjà Stanislas participe à la résistance. L’aîné de l’honorable famille Flohimont n’y tient plus et décide de s’engager. Son statut d’universitaire lui confère un poste d’instructeur mais il s’impatiente d’être retenu, trop longtemps à son gré, loin de ce qu’il appelle « la place d’honneur que tout Belge devrait occuper, c’est-à-dire les tranchées de l’Yser » : « Oh ! Quand je pourrai m’y rendre, quelle joie ! Hélas ! Il faut bien se soumettre : l’obéissance, n’est-elle pas la première vertu du soldat ? »

Sa famille, ses sœurs et, plus particulièrement sa chère maman s’inquiètent. Il aura pour elles ces mots : « Vous m’écrivez que maman pleure quand elle entend le canon. Oh ! Maman, n’aimez-vous pas mieux savoir votre fils où il doit être, plutôt que là où il aurait honte plus tard d’être resté ! Je le sais, la vie est dure, la guerre est longue, la séparation bien pénible ; mais qu’est-ce donc tout cela, quand, plus tard, nous pourrons goûter le bonheur de nous revoir, avec la satisfaction du devoir accompli ! 
Quand allons-nous revenir victorieux de cette grande tragédie ? Enfin, n’y pensons pas trop et continuons, en attendant à faire simplement notre devoir de soldat et peut-être un jour en serons-nous largement récompensés soit par une mort glorieuse au front ou par une vie meilleure plus tard

Cette histoire est aussi illustrée de plus de 100 documents, lettres et photos d’époque, toujours empreints d’émotion, rattachés de très près à la vie de Stanislas et le faisant revenir eux aussi.

Stanislas, jeune homme, érudit, étudiant en philosophie et lettres à l’Université de Liège et fils aimant, n’a de cesse, au grand dam de sa famille, de vouloir s’engager pour défendre son pays sur fond d’ardent patriotisme. Au péril de sa vie et en compagnie d’autres amis du pays, il déjoue la surveillance de l’occupant ennemi et engage la lutte.

Sur la photo de ces volontaires wallons de 1915, Stanislas se trouve au deuxième rang en partant du bas, le deuxième à compter de la gauche avec sa pipe en bouche.

Découvrez au travers de ce livre récit-mémoire, premier ouvrage de Jean-Marc HAVELANGE, Licencié en communication sociale et Chef de bureau à l’Administration communale d’Aywaille, l’aventure extraordinaire parsemée d’embûches, d’esprit de camaraderie et de moments remplis d’émotion qu’a vécue Stanislas dès le moment où il a décidé de rejoindre l’armée belge en quittant clandestinement le pays.

Ce livre (290 pages) est sorti, il y a peu, des presses des éditions Dricot (Liège-Bressoux)

Découvrez, au travers de ce livre récit-mémoire illustré par de nombreux documents inédits, l’histoire magnifique et peu banale suivie de son dénouement, de ce patriote, simple héros au cœur noble et généreux, engagé soldat volontaire de la Grande Guerre.

Pour recevoir cet ouvrage, il vous suffit de verser la somme de 25€, frais d’emballage et de port compris, sur le compte n°BE29 0682 0895 1464 de P.A.C. Aywaille. Votre ouvrage vous sera envoyé dès réception de votre versement.

LE 30 OCTOBRE PROCHAIN – LES ELFES ET LES SORCIERES IRONT AUX DANSES CHEZ ELFIQUE

Très longtemps dans l’Histoire, fées et sorcières occupèrent une place importante dans l’imaginaire collectif sans que quiconque y trouve à redire. Jusqu’au XIVe siècle, l’Eglise tolère les satanisants ; le clergé considérait les fées comme une sorte d’anges païens et nombre de nos légendes d’origine celtique se virent christianisées avec pour conséquence habituelle de voir la fée traditionnelle devenir la Vierge ! Si l’une, la sorcière, a la réputation d’incarner le mal ; l’autre, la fée, est généralement réputée bienfaisante bien que divers exemples de fées malfaisantes soient relevés, la fée Carabosse notamment.

Fées et sorcières partagent certaines particularités sur lesquelles il est essentiel de s’arrêter : les unes et les autres constituent de véritables intermédiaires entre le monde réel et le monde, mystérieux et inquiétant, de l’au-delà. Fées et sorcières possèdent indéniablement des pouvoirs inexplicables aux yeux des mortels ; toutes aiment aller aux danses, la nuit, dans les clairières ou dans les champs. Ici cependant, une réelle différence les distingue : là où les sorcières ont dansé, l’herbe ne pousse plus, mais si ce sont des fées qui se sont réunies en ce lieu, l’herbe y poussera plus drue ! La fée est très fréquemment décrite jeune et jolie mais il en est également de vieilles et d’une apparence évoquant davantage la macrale ; n’oublions cependant pas, et de nombreuses histoires nous le rappellent, que l’une et l’autre ont cet étonnant pouvoir de modifier leur aspect…

L’imaginaire collectif perpétue toujours le souvenir de ces macrais et de ces macrales, dépositaires de secrets et de pouvoirs émanant du diable. Les anciens se méfiaient particulièrement de certaines professions : les travailleurs du fer car ils maîtrisaient le feu, les accoucheuses et les dames qui ensevelissaient les défunts car elles semblaient détenir les mystères de la mort comme ceux de la vie… Une peur, savamment entretenue, faisait se porter la méfiance sur toute femme seule, âgée, difforme ou boiteuse, ou malpropre, ou mal coiffée, ou atteinte de tics… mais aussi sur celle qui marchait le long des chemins en rasant les haies. Vous conviendrez avec moi que cela pouvait faire beaucoup de monde !

Le vendredi 30 octobre prochain, jour de sabbat, à 19h30, à l’invitation de la brasserie Elfique à Raborive-Aywaille, j’aurai le grand plaisir de vous guider dans les méandres obscurs d’un sujet mêlant intimement religion et croyances occultes, pouvoir civil et pouvoir religieux, en vous commentant la présence des sorcières dans nos régions et la chasse impitoyable qui leur a été faite durant les XVIe et XVIIe siècles. Mes propos seront soutenus par la projection de nombreux documents iconographiques (peintures, gravures, pages de vieux    grimoires…).

P.A.F. 9€ donnant droit à la dégustation de trois bières brassées sur le site.

Bien évidemment, toutes les mesures sanitaires seront prises lors de cette organisation (port du masque, gel hydroalcoolique à disposition, distanciation…) et, dès lors, il est nécessaire d’y réserver votre place soit par mail à l’une des adresses suivantes experience@elfique.be ou henry-rene@hotmail.com ou encore par téléphone, aux heures de bureau, au 04 263 07 17.

NOUVELLES DE-CI DE-LA Trois enquêtes menées par des auteures de chez nous

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Elles sont trois et ont en commun une même passion : la littérature. Elles sont trois et se sont rencontrées à l’atelier d’écriture « Jetez l’encre » à Esneux où elles ont pu vivre leur passion autrement, plus intimement même en tenant la plume, animées qu’elles étaient par une envie, d’abord contenue, de partager le vagabondage de leur imagination respective.

Les nouvelles policières de Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont retenu l’attention des éditions du Non Verbal à Bordeaux, leur exercice d’écriture connut alors l’aboutissement rêvé de tout auteur en herbe, un livre, leur livre, sortait des presses alors que le déconfinement s’amorçait à peine. « Nouvelles de-ci de-là, trois enquêtes policières » est désormais une agréable réalité que je vous engage à découvrir.

Les auteures n’ont pas choisi la facilité, loin de là ; en effet, la nouvelle est tout sauf un genre mineur de littérature car elle est régie par des règles strictes lui assurant une vivacité et un dynamisme la distinguant de tout autre écrit. La nouvelle exige de son auteur une réelle maîtrise de la progression de son récit, il doit captiver et surprendre. De fait et d’emblée, le lecteur de « Nouvelles de-ci de-là » est emporté dans l’imaginaire proposé par chacune de ces auteures et qu’elles peuplent de personnages étonnants et complexes. Ce qu’elles n’en disent pas est, incontestablement, aussi essentiel que ce qu’elles en révèlent… Leurs personnages continueront de vous habiter même quand vous aurez refermé cet ouvrage !

Les auteures vous embarquent dans des époques et des décors bien des différents les uns des autres et vous font voyager de l’Ourthe-Amblève jusqu’en Amazonie en faisant une étape dans l’Allemagne des années 1950. Je ne vous dévoilerai pas davantage le contenu de ces enquêtes, ce serait soit indélicat -et je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte- soit trop réducteur voire caricatural et donc tout aussi indélicat.

Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont certes chacune une plume et un style alertes, précis et enthousiasmants mais leur spécificité respective apparaît très vite dans le rythme des dialogues chez l’une, la précision descriptive et l’enchainement passionnant des indices et contre-indices chez une autre et, enfin, la finesse des personnalités animant l’intrigue proposée par la troisième ; trois styles différents mais trois styles se mariant parfaitement pour donner à l’ouvrage une réelle unité.

Vous passerez un formidable moment de lecture en vous plongeant dans les ambiances créées par ces auteures et, j’en suis convaincu, vous attendrez avec impatience leurs nouvelles propositions. La façon la plus efficace de les encourager à poursuivre leurs « exercices d’écriture » consiste simplement à acquérir cet ouvrage et, pour ce faire, il vous suffit de vous rendre chez votre libraire ou d’adresser un virement bancaire d’un montant de 17€ (les frais de port sont inclus) sur le compte BE83 0682 4852 2515 du CCPL Esneux-Tilff avec la simple communication « Nouvelles de-ci de-là ».

LES TRANSPORTS EXCEPTIONNELS DE BOIS JADIS

La Petite Gazette du 1er novembre 2017

MAIS COMMENT FAISAIT-IL ?

C’est à l’obligeance de Monsieur René Jacobs, de Harzé, que je dois la chance de pouvoir vous présenter cet exceptionnel document d’un transport qui me semble hors du commun, mais dites-moi si je me trompe…

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A la vue de cette photo, je me pose bien des questions et j’espère de tout cœur que vous pourrez y répondre :

–  Combien peut peser cet énorme tronc ?

– Quel est l’avantage d’un tel attelage de trois chevaux en ligne (on devine l’arrière-train du cheval de tête à l’extrême gauche du cliché) ? Est-ce lié à la maniabilité de l’ensemble ou cela donne-t-il un force de traction plus importante ?

– Surtout, j’aimerais beaucoup que l’on m’explique de quelle manière pareil tronc pouvait être hissé sur un char et comment il était déchargé à la scierie ? Je suis vraiment très intrigué et me demande quels engins de levage étaient utilisés… Comme j’imagine qu’il fallait aller chercher ce tronc dans le bois, peut-être qu’une installation particulière, un talus artificiel par exemple, était aménagée pour le chargement à l’aide de palans et de treuils ; mais comment faisait-on pour ne pas arracher les roues arrières au passage ?

Les lecteurs attentifs auront sans doute reconnu les lieux où cette photo a été prise il y a plus d’un siècle… Nous sommes là sur la place d’Aywaille, face à la maison Lambercy, à quelques pas du carrefour avec la route de Bastogne.

Je compte sur vos connaissances et votre légendaire sagacité pour m’éclairer. Bien entendu, j’accueillerai avec grand plaisir toutes vos photos et documents sur ce sujet. C’est avec énormément d’impatience et d’intérêt que j’attends vos réactions et réponses.

La Petite Gazette du 22 novembre 2017

REVOICI CE « TRANSPORT EXCEPTIONNEL » D’IL Y A PLUS D’UN SIECLE

La magnifique photographie que m’avait confiée M. René Jacobs, de Harzé, et que vous avez découverte il y a peu de temps dans la Petite Gazette, a conduit Monsieur Michel Bartholomé, d’Aywaille, à extraire de sa belle collection de documents cet autre cliché remarquable.

A première vue, il s’agit du même transport exceptionnel,  ici photographié devant la maison du bûcheron et débardeur Lagasse.

Aywaille - Lagasse - attelage avec gros arbre rue François Cornesse face à la rue de lYser (1)

M. Jean-Marie Tavier, le conservateur du très intéressant Musée de Xhoris, apporte quelques éléments de réponse aux questions que je vous posais en vous présentant la première photo de cet impressionnant transport.

« Un cheval de trait développe en continu une puissance de 8 à 10 cv Din. Trois chevaux attelés donnent une puissance cumulée de 24 à 30 cv, à peine supérieure à celle d’une Citroën 2cv4 à 2cv6 ! Donc rien de trop pour un tel attelage. »

Et vous, pourrez-vous m’éclairer sur les autres interrogations que ces magnifiques clichés m’ont inspirées ?

– Combien peut peser cet énorme tronc ?

– Quel est l’avantage d’un tel attelage de trois chevaux en ligne? Est-ce lié à la maniabilité de l’ensemble ou cela donne-t-il une force de traction plus importante ?

– Surtout, j’aimerais beaucoup que l’on m’explique de quelle manière pareil tronc pouvait être hissé sur un char et comment il était déchargé à la scierie ? Je suis vraiment très intrigué et me demande quels engins de levage étaient utilisés… Comme j’imagine qu’il fallait aller chercher ce tronc dans le bois, peut-être qu’une installation particulière, un talus artificiel par exemple, était aménagée pour le chargement à l’aide de palans et de treuils ; mais comment faisait-on pour ne pas arracher les roues arrières au passage ?

La Petite Gazette du 6 décembre 2017

LES TRANSPORTS EXCEPTIONNELS DE BOIS

Encore une fois, vous vous êtes montrés simplement extraordinaires. La très belle photo présentée il y a quinze jours dans la Petite Gazette et les questions que je formulais à son propos vous ont manifestement encouragés à chercher les réponses à mes interrogations. D’emblée, je tiens à remercier chaleureusement Messieurs Barthélemy Carpentier, de Sougné-Remouchamps, Germain, de Fraiture, Philippe Grégoire, de Harzé, le Dr Paul Maquet, d’Aywaille, et Warlomont, de Rouvreux, pour leurs explications, documents et photographies.

Pour charger pareil tronc (celui de la photo parue le 23 novembre dernier avait un volume de 12m3 et un poids d’environ 12 tonnes) sur une charrette, voici comment on procédait : la charrette est positionnée parallèlement à la grume, entre les deux sont placées deux fortes pièces de bois destinées à servir de rampe pour hisser le tronc sur la charrette. Celle-ci avait été débarrassée de ses roues du côté du tronc à charger et ses essieux reposaient alors sur des « dames« , des chambrières ou béquilles de charrette. Le tronc était alors tiré grâce à un ingénieux dispositif de chaînes (voir le croquis de M. Warlomont) par un ou plusieurs chevaux selon sa taille. Ce système est une variante du débardage « al roule » dans lequel, le tronc à faire rouler est attaché par une chaîne dont la fixation se fait du côté opposé à celui où s’exerce la traction du cheval.

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Dessin réalisé par M. Warlomont

Monsieur Warlomont m’a également confié ces photographies qui montrent que cette technique de chargement était toujours adoptée même lorsque fut abandonnée la traction hippomobile au profit de l’utilisation des camions.

Ce tronc, lui aussi particulièrement imposant, 12 m3,  a été amené le long de la route à Goffontaine, en septembre 1942. La remorque sur laquelle il va être hissé se trouve derrière lui et on distingue, sous le tronc, les pièces de bois sur lesquelles le tronc va bientôt rouler.

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La semaine prochaine, je vous montrerai cette grume sur le camion que conduisait alors Emile Wuidar. Nous évoquerons également par le dessin et la photographie, une autre façon de transporter pareil tronc d’arbre, essentiellement pour les sortir du bois. Ce sera alors le « trikbale »  qui sera mis à l’honneur mais le sujet nous occupera encore quelque temps car vos témoignages et vos documents méritent vraiment que l’on s’y attarde.

La Petite Gazette du 13 décembre 2017

COMME PROMIS

Voici cet arbre remarquable, un tronc de près de 12m3, dont nous avons assisté la semaine dernière au chargement en septembre 1942. Sur cette photo, confiée par M. Warlomont, vous reconnaîtrez peut-être l’homme à droite. Il s’agit d’Albert Warlomont, le papa de mon correspondant, et, à côté de la cabine du camion, Emile Wuidar. Vous pouvez évidemment me parler de camion, de ce transport et de ces hommes…

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La Petite Gazette du 13 décembre 2017

RETROUVONS NOS TRANSPORTS EXCEPTIONNELS D’IL Y A UN SIECLE

Monsieur Gérard, de Fontin, m’a fait découvrir « Le manuel du bon charretier » de Lucien Brasse-Brossard aux éditions La maison Rustique, 1945 ; où je lis ceci au sujet du triqueballe : « C’est une sorte de voiture à flèche servant au transport des grumes. Il se compose d’une limonière et d’un train de grandes roues (diamètre 1,50 à 2m.) réunies par un essieu qui supporte une courte poutre transversale en orme appelée mouton, sur laquelle prend une flèche longitudinale en frêne. La grume est cerclée d’une chaîne appelée cravate, placée au voisinage du centre de gravité. En renversant la flèche, on accroche les extrémités de la cravate sur une des faces du mouton. En ramenant la flèche en avant, la chaîne d’amarrage fait un quart de tour autour du mouton et celui-ci se trouvant alors au-dessus de l’essieu, la grume est soulevée suffisamment au-dessus du sol pour pouvoir être transportée sans traîner. 

Pour pouvoir manier des grumes plus volumineuses, on emploie aussi des triqueballes à essieu coudé. Certains modèles possèdent un treuil vertical à vis carrée qui permet de soulever des grumes plus lourdes que ne le permettrait la manœuvre de la flèche. Enfin, ils sont parfois munis de freins, bien que le triqueballe soit surtout un véhicule de terrain plat puisque son bon fonctionnement est fonction de l’équilibre de la grume.»

Monsieur Raymond Gillet nous a fait parvenir ses réflexions, diverses illustrations (dont celle de cet impressionnant triqueballe) et le fruit de ses recherches sur ce passionnant sujet.

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« Noter  la branche située sur le dessus de l’arbre (entre les deux essieux) c’est la perche qui a servi à « tordre » la chaîne qui solidarise la « grume » à la longe du chariot, une deuxième chaîne est située juste avant l’essieu arrière. (Voir les éditions des 1er et 22/11/17.

Le chargement de cet arbre sur le chariot a peut-être été réalisé avec un trépied et un palan ?  Une fois l’arbre soulevé, le débardeur a fait reculer le chariot entre les branches du trépied deux ou trois fois, suivant la hauteur du trépied pour assurer un équilibre et un centrage de la charge.

Pour ce qui est de l’attelage «  en ligne », le débardeur connaissant ses chevaux les a placés suivant leur âge, leur force et leur « docilité », mais également suivant le contexte d’accessibilité du lieu d’abattage de cet arbre.

L’attelage a certainement rejoint une scierie locale, comme il en existait dans certains villages.  Il y en avait deux dans mon village d’Ardennes, dans les années cinquante (1950).Et pour le déchargement, les scieries étaient équipées de monorail avec palan. Certaines dont la scierie Jadot située à Anthisnes, possédait un monorail et au sol un système de rail Decauville avec wagonnet. Le tracé des rails ceinturait le dépôt de grumes. Après chargement  d’une grume sur le wagonnet le scieur ou son aide faisait rentrer le wagonnet à l’intérieur du site de sciage  comme me le précise Monsieur Jadot fils. L’arbre de la photographie de M. Jacobs n’est pas rentré directement dans la scierie, il a été amputé d’une partie principale importante, côté « souche » au moins 1,50m. me semble-t-il, voir plus si l’arbre était « malade ».

Les bancs de sciage « anciens » acceptaient des grumes d’un diamètre maximal de 1,20 mètre, me précise Monsieur Jadot, peut-être 1,40mètre après modification et réglage maximal.

Mais que n’a-t-on pas réalisé avec cet arbre s’il était sain ? Il est peut-être resté deux jours voir plus dans la scierie à être débité en : doses pour le chauffage des chaumières du village, billes pour la S.N.C.V ou la S.N.C.B, chevrons de charpentes, poutres pour maisons, divers profils pour menuisiers et ; oh mon dieu………des planches pour cercueil ; mais également son écorce qui a été récupérée pour diverses applications d’époque. »

D’autres communications nous permettront d’encore compléter ce sujet prochainement. Merci de continuer à alimenter votre Petite Gazette en souvenirs, photographies et questions à soumettre aux lecteurs. Rendez-vous la semaine prochaine ou de suite sur www.lapetitegazette.net

La Petite Gazette du 21 mars 2018

LE TRANSPORT DE GRUMES, CONVOIS EXCEPTIONNELS DE JADIS

Les photos et témoignages relatifs à ces convois exceptionnels de la première moitié du siècle passé vous ont particulièrement intéressés et, j’en suis persuadé, l’enquête menée par Monsieur Raymond Gillet vous passionnera tout autant. Durant les semaines à venir, vous découvrirez, étape après étape, les manutentions auxquelles tantôt les transporteurs, ici les frères Delgombe de Comblain-au-Pont, tantôt le personnel de la scierie Jadot à Anthisnes devaient appliquer à ces pesants troncs avant qu’ils ne soient débités. Pour une clarté maximale dans l’explication de toutes ces manœuvres, Monsieur Gillet a eu l’excellente idée non seulement de questionner des spécialistes mais aussi de dénicher les photographies illustrant leurs propos.

Le premier document qu’il nous propose nous montre l’arrivée de la grume au dépôt de la scierie Jadot à Anthisnes.

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Monsieur Gillet rapporte les propos de M. André Jadot qui commente cette photographie :

« Voyez les chaînes pour assurer l’arrimage de la grume sur le chariot ; de nouveau le levier «coudé» destiné à «tordre» la chaîne. Ce même levier est maintenu par une plus petite chaîne pour éviter qu’il ne retrouve sa position initiale.

Ce chariot est un des deux chariots des frères Delgombe, de Comblain-au-Pont. Ils travaillent avec deux chariots de ce type (2 chevaux côte à côte séparés par le timon du chariot). Pour gravir les côtes importantes les 2 chevaux du second chariot étaient placés « à la volée » en tête des deux autres chevaux. Ce fut le cas pour le transport de l’arbre de cette photo, me précise Monsieur André Jadot, pour gravir la côte de Vien à Anthisnes. »

La Petite Gazette du 28 mars 2018

APRES LE TRANSPORT DE GRUMES, LE SCIAGE DE CES TRONCS ENORMES

Grâce à l’enquête menée par Monsieur Raymond Gillet vous vous passionnerez, j’en suis persuadé, pour l’étape  qu’abordaient ensuite les grumes transportées : leur sciage.  Acheminé jusqu’à la scierie, ces troncs n’étaient évidemment pas au bout des nombreuses manutentions auxquelles tantôt les transporteurs, tantôt le personnel, ici celui de la scierie Jadot à Anthisnes, étaient encore tenus de satisfaire avant que ces pesants troncs ne soient débités. Pour une clarté maximale dans l’explication de toutes ces manœuvres, Monsieur Gillet a eu l’excellente idée non seulement de questionner des spécialistes mais aussi de dénicher les photographies illustrant leurs propos.

Nous avons assisté la semaine dernière à l’arrivée du tronc à la scierie. Après avoir été « paré », c’est-à-dire qu’il a été amputé de sa partie pointue, à sa base, le tronc est placé, grâce à un système de transbordement fait de câbles et d’un pylône, sur un wagonnet et est alors près à entrer dans l’enceinte même de la scierie

Le document quel nous propose Monsieur Gillet nous montre Monsieur André Jadot en position pour entamer le sciage, le tronçonnage de la grume avec une scie alternative spéciale. Ce cliché date des environs de 1945.

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Dans notre prochaine édition, Monsieur Gillet nous détaillera, grâce aux précieuses explications recueillies auprès de M. André Jadot, les particularités et le fonctionnement de cette étonnante scie. D’ici là, si, vous aussi, vous possédez des informations, des documents, des photographies sur ces scieries de jadis où tout n’était pas encore mécanisé, voire automatisé, n’hésitez surtout pas à les partager avec les lecteurs de La Petite Gazette, très friands de ce genre de découverte. Je compte sur vous et vous remercie chaleureusement de m’adresser vos communications.

La Petite Gazette du 4 avril 2018

APRES LE TRANSPORT DE GRUMES, LE SCIAGE DE CES TRONCS ENORMES

Nous retrouvons la passionnante enquête menée par Monsieur Raymond Gillet qui a suivi les grumes transportées jusqu’à la scierie. Etape après étape, il nous détaille, grâce aux informations précises qu’il a recueillies auprès des professionnels, les nombreuses manutentions auxquelles tantôt les transporteurs, tantôt le personnel, ici celui de la scierie Jadot à Anthisnes, étaient encore tenus de satisfaire avant que ces pesants troncs ne soient débités. Pour une clarté maximale dans l’explication de toutes ces manœuvres, Monsieur Gillet a eu l’excellente idée non seulement de questionner des spécialistes mais aussi de dénicher les photographies illustrant leurs propos.

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Monsieur Gillet détaille des différents éléments de cette scie spéciale alternative en condition de travail.

« A droite de la photo, contre le morceau de tronc écorcé, la grosse pièce cylindrique est le moteur électrique de commande. Juste à sa gauche, ensemble d’engrenages (2 + 2) assurant une réduction importante de la vitesse de rotation du moteur qui, grâce à ce mécanisme, passe de 1500 tours/minute à 110 tours/minute.

L’ouvrier a la main gauche sur le commutateur marche/arrêt du moteur de la scie. Simultanément, en réalisant cette opération, l’ouvrier maintient la scie afin que celle-ci s’engage dans l’arbre pour en commencer le sciage.

A hauteur de l’épaule droite de l’ouvrier, vous distinguerez aisément le levier d’accrochage de la grume contre le châssis.

Ce châssis fait immanquablement penser à une brouette avec ses deux bras et ses deux pieds, visibles à gauche du cliché. Il est ainsi plus aisé à déplacer et à manœuvrer. Il repose sur un train de roues (diamètre 52 cm.) indispensables pour le déplacement de l’unité de sciage. Le long du longeron du châssis, à hauteur des mains de l’ouvrier, vous distinguerez le levier utilisé pour modifier la position de l’axe du train de roues mais aussi pour assurer la stabilisation de la scie grâce à son appui sur la roue de stabilisation (diamètre 41 cm.). C’est cette pièce métallique, vue de profil et reposant sur des cales de bois, que l’on aperçoit à l’extrémité droite du châssis de la scie. »

Et vous, avez-vous assisté au sciage de pareilles grumes ? Nous en parlerez-vous ? Nous montrerez-vous des photographies de ces scieries d’hier ? D’avance, je vous remercie de nous confier vos souvenirs et, ainsi, de leur permettre d’éviter de sombrer dans l’oubli.

La Petite Gazette du 11 avril 2018

LE TRANSPORT DE GRUMES, CONVOIS EXCEPTIONNELS DE JADIS

Les photos et témoignages relatifs à ces convois exceptionnels de la première moitié du siècle passé vous ont particulièrement intéressés tout comme, j’en suis persuadé, l’enquête menée par Monsieur Raymond Gillet et dont vous venez de découvrir les résultats durant ces dernières semaines. Je remercie encore mon aimable correspondant pour la clarté de ses explications et l’adéquation de ses illustrations.

Aujourd’hui, dernière étape de notre visite guidée de la scierie Jadot d’Anthisnes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

 

001 (5)« Sur le dépôt de grumes de la scierie, tout un mécanisme ingénieux était en place pour permettre de déplacer le plus aisément possible et avec la sécurité requise ces énormes troncs qui allaient être débités. Cette vue permet de bien se représenter comment cela pouvait alors se passer.

Un imposant pilier ou pylône (1A) se dressait du côté de la scierie, un second, non visible sur ce cliché (1B) lui faisait à l’extrémité du chantier. Sur les câbles tendus entre ces pylônes circulait le trolley (2) qui assurait la prise en charge des grumes à déplacer.

Au sol, vous découvrez, au pied du personnage fixé sur la pellicule, les rails du « Décauville » (N.D.L.R. du nom de ce constructeur français de matériel ferroviaire et de manutention qui inventa et développa ce système de transport modulable de lourdes charges grâce à un système fait d’une voie formée d’éléments (rails et traverses) entièrement métalliques qui pouvaient se démonter et être déplacés aisément selon les nécessités).

Sur les rails du chantier de la scierie circulaient les wagonnets affectés au transport des grumes vers la scierie. La voie ceinturait entièrement le dépôt de grumes et, grâce à un système d’aiguillage, pénétrait dans la scierie même. Elle avait donc un double usage : la rentrée des troncs dans la scierie et la sortie des lourdes pièces de bois sciées. »

Un grand merci à Monsieur Gillet et au spécialiste qu’il a interrogé, Monsieur André Jadot. »

LA BATAILLE DE SPRIMONT A EU LIEU IL Y A 225 ANS

La Petite Gazette du 11 septembre 2019

IL Y A 225 ANS, LA BATAILLE DE SPRIMONT

Après un hiver particulièrement rude, celui de 1788 – 1789, qui fit régner la misère dans toute l’Europe occidentale, la population se soulève et se révolte à Paris, le 14 juillet, à Liège le 18 août. Très vite pour l’époque, les nouvelles de ces révolutions atteignent nos régions et, déjà le 30 août de cette même année 1789, Remacle Houssonloge harangue les fidèles rassemblés pour la messe à la petite église de Lorcé. Dans la foulée, des émissaires français se répandent dans tout le comté de Logne et la cocarde est arborée partout. Le prince-abbé Célestin Thys appelle les troupes du Cercle de Westphalie pour rétablir l’ordre dans la principauté abbatiale.

Le mouvement révolutionnaire est en marche en France, dans la principauté de Liège comme dans celle de Stavelot-Malmedy ! Dans toutes ces régions débute une longue période de conflits, de conquêtes et de reconquêtes. Le général Dumouriez, dès 1792, donne le territoire des provinces belges à la République ; ce sont alors les célèbres batailles de Valmy et de Jemappe à l’automne. A l’annonce de l’exécution de Louis XVI (21 janvier 1793), l’Europe entière se coalise contre la jeune République française. Ce sera Neerwinden le 18 mars suivant qui verra les territoires de la future Belgique repris par les troupes coalisées contre la France.

Les coalisés manquent d’unités de commandement ; en face, les Français manquent de matériel pour équiper les hommes, 1.200.000, qu’une levée en masse a réunis. D’un côté comme de l’autre, la priorité est de se réorganiser. Les combats reprendront le 6 mars 1794 à l’initiative des Français qui voient d’abord les victoires alterner avec les défaites. L’armée du général Jourdan, l’armée de la Moselle d’abord, celle de Sambre et Meuse ensuite, prend Charleroi le 25 juin, le lendemain c’est la bataille de Fleurus. Dès ce moment, les Républicains ne connurent plus la défaite ! Après les prises de Mons, de Bruxelles, de Louvain et de Namur, ils sont à Liège le 17 juillet et se heurtent à une farouche résistance des Autrichiens qui tiennent la Chartreuse. La tradition veut que c’est sous les bombardements autrichiens que les habitants du quartier d’Amercoeur, terrés dans les caves de leurs habitations détruites, ont rassemblé les maigres victuailles dont ils disposaient pour confectionner ce plat qu’ils appelèrent « boulets ». En effet, si vous voulez bien y penser, partout ailleurs qu’à Liège, on mange des boulettes…

La guerre de mouvement ne reprendra vraiment qu’en septembre.

Le front s’étend sur une ligne Meuse-Ourthe-Amblève, de Maestricht à Sougné, avec des positions d’appui vers Houffalize et Saint-Vith.

Dès le 28 août, le Commandant-Général des coalisés est le comte de  Clerfayt à la tête de 83.000 hommes dont 28.000 sont réunis à Esneux et à Sprimont. Face à eux sont rassemblés  80.000 hommes de l’aile droite et du centre de l’armée de Sambre et Meuse. Les généraux autrichiens sont très confiants car ils tiennent toutes les positions en hauteur mais les Français vont, sans cesse, bousculer toutes les habitudes traditionnelles des combats d’alors et font progresser leurs troupes en profitant habilement du relief accidenté de notre région. En outre, les Français sont animés d’une réelle mentalité de vainqueurs car ils alignent les victoires depuis celles engrangées à Charleroi et Fleurus alors que, a contrario, leurs adversaires reculent depuis des mois !

monument des français

Dans ma prochaine chronique, je vous ferai vivre ces combats qui, bien évidemment, bouleversèrent le quotidien des populations de nos villages et hameaux et dont certaines conséquences perdureront jusqu’à nos jours.

La Petite Gazette du 18 septembre 2019

IL Y A 225 ANS AUJOURD’HUI, LA BATAILLE DE SPRIMONT –

LES COMBATS

 

(N.D.L.R. Grâce à plusieurs lecteurs attentifs de la version de ce texte parue dans le journal du 18 septembre 2019, une erreur que j’avais commise quant à la localisation des troupes autrichiennes a pu être corrigée dans la version ci-dessous. Je les en remercie chaleureusement.)

Nous l’avons signalé dans notre dernière édition, en cette mi-septembre 1794, les généraux autrichiens, forts de leur supériorité en effectifs et parce qu’ils occupent les hauteurs des rives droites de l’Ourthe et de l’Amblève, sont particulièrement confiants. Ils ont même devancé les innovations tactiques développées par les Français depuis Dumouriez en installant des postes avancés pour contrecarrer la technique d’approche française consistant à multiplier les petits groupes d’hommes avançant en tirailleurs, en tirant profit du relief accidenté de notre région, pour s’approcher au plus près des lignes ennemies et les attaquer subitement.

Ces postes avancés, ils sont plus de vingt, s’étendent de Nonceveux à Fraiture. Rappelons que le comte de Clerfayt, le Commandant-général de l’armée coalisée, a rassemblé 28 000 hommes entre Esneux et Sprimont. Pour atteindre cette dernière localité, les Français disposent de quatre accès par des vallées dotées d’une voie carrossable car il est impérieux que la logistique puisse suivre les hommes. Ces accès sont ceux de Remouchamps via Sècheval, d’Aywaille via Florzé, d’Emblève via Rouvreux et du Halleux via Fraiture. Bien entendu, des batteries d’artillerie autrichienne défendent ces accès mais les Français ont également installé leurs canons sur les rives opposées.

La bataille du 18 septembre 1794 est précédée de nombreuses manœuvres de diversion sur toute l’étendue du front qui exigèrent d’incroyables mouvements de troupes tout le long de ce qui deviendra, bien plus tard, la frontière belge entre la Belgique et la France. Les soldats français avancent trop vite et leur ravitaillement ne peut les suivre sur des chemins fort peu praticables, ils devront attendre… Ils sont à Comblain-au-Pont le 15 septembre et c’est alors que les Autrichiens y détruisent le pont. Le lendemain, les lignes des deux camps sont tout à fait désorganisées car les stratèges des belligérants se mystifient les uns et les autres. Les Autrichiens pensent qu’une attaque se préparent à Maestricht et y transfèrent des troupes alors que les Français imaginent que c’est à Liège que leurs ennemis vont les attaquer.

Le 17 septembre, des escarmouches se développent dans nos vallées alors que les Français ont décidé d’attaquer simultanément de Fraiture à Sougné pour s’emparer de Sprimont. Le 18 septembre, dès 5 heures du matin, l’artillerie française tonne sur toute l’étendue du front. L’infanterie avance mais est longtemps contenue. Sougné est pris et repris. Aywaille brûle. Les combats font rage à Montfort, au Halleux, à Martinrive… Sougné est une véritable forteresse où le Feldmarshall Lilien a disposé ses hommes depuis le centre jusqu’à la redoute.

Guidés par le berger de Montjardin, les officiers français rassemblent leurs réserves et les déplacent par Nonceveux et les Riveux vers Hautregard. Dans le même temps, la cavalerie française attaque via Sècheval ; les troupes républicaines franchissent également l’Ourthe à Hony comme à Esneux. Harcelé de toute part, le quartier général de l’aile gauche de l’armée autrichienne de Sprimont est pris ! L’heure de la retraite a sonné avec son flot d’atrocités commises par les soldats en déroute; le lendemain, ces hommes sont déjà en vue d’Aix-la-Chapelle…

 

arc de triomphe

Le souvenir de la journée du 18 septembre 1794 est perpétué par le Monument dressé au sommet de la Redoute (qu’il conviendrait que l’on appelle le « Monument des Français » et non des « Autrichiens » !) et par l’inscription « C. de Sprimont » sur l’Arc de triomphe à Paris. Pourquoi Sprimont ? Parce que, sous le régime français, lors de l’organisation des territoires en municipalités, Sougné fit d’abord partie de la municipalité de Sprimont !