Semaine des Sentiers: des promeneurs découvrent l’histoire des « Bornes de Stavelot »
Françoise Dubois – RTBF
le lundi 17 octobre 2016 à 14h46
La semaine des Sentiers s’est achevée ce dimanche par de nombreuses balades sur des chemins remis en valeur par des bénévoles et les autorités communales. Parmi ces chemins, celui des Bornes de Stavelot, sur les hauteurs de Deigné, entre Aywaille et Theux. L’histoire de ces bornes remonte à 1768. Elles délimitent toujours la frontière entre les arrondissements de Liège et de Verviers.
« Chercher la borne », c’était un peu le thème de cette balade. A l’époque, ces bornes délimitaient une route née d’un accord qui a pris du temps. René Henry, historien: « Ça sanctionne un accord qui aura mis 35 ans de gestation quand le Prince-Evêque de Liège a voulu réunir Franchimont et la Principauté de Liège. Il devait traverser les terres de Stavelot-Malmedy. Et le Prince-abbé a voulu tirer son épingle du jeu et avoir certains avantages ».
Une cinquantaine de promeneurs ont découvert l’histoire et la petite histoire aussi, celle pour laquelle cette route était nécessaire: le passage des armées et le commerce des armes: « La petite Principauté de Liège veut rester neutre, parce que la spécialité de la Principauté de Liège, c’est la fabrication d’armes. En étant neutre, on en vend partout. Le fabricant d’armes le plus célèbre, c’est Curtius. A Liège, on disait « riche comme Curtius ».
Des bornes, elles sont neuf en principe sur ce sentier, qu’il a fallu défricher. Michel Bartholomé, du groupe Sentier: « Suite à un achat par un privé, son accessibilité était devenue interdite. Ce sont des bornes qu’on ne voyait plus. Il y en a une qui est manquante. Il faut qu’on la cherche. C’est encore un travail qui est à faire ».
Avis donc aux chercheurs, non pas d’or, mais … de bornes!
Très bientôt, je publierai, à la demande des participants, un condensé des propos que j’ai tenus devant ces bornes – vestiges discrets d’un passé étonnant nécessitant le rappel de notions historiques capitales.
Pour la Petite Gazette, René Henry
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