Patrimoine et Gourmandises, ce 31 août, à la Brasserie Elfique à Raborive avec René Henry

Tables raffinées, industriels fraudeurs et bières d’exception au menu de ce 31 août

Savez-vous que, avant le XVe siècle, rares sont les châteaux abritant une cuisine ? Celle-ci est plus généralement installée à l’écart de la demeure seigneuriale, dans la cour avec un accès direct aux réserves, au jardin et au verger. Avant que les anciennes forteresses ne deviennent des châteaux de plaisance, au XVIIIe siècle, leurs épaisses murailles n’abritaient pas non plus de salle à manger, on dressait la table en des salles différentes selon les saisons. Avant le XVIe siècle, on mangeait sans se servir d’une fourchette, seuls le couteau et la cuillère étaient en usage et les convives se les partageaient comme aussi les gobelets. Bien des expressions et des noms usuels de nos jours trouvent leur origine à l’époque médiévale : dresser la table, mettre le couvert ou simplement assiette. Je vous parlerai de tout cela ce dimanche 31 août mais également du rituel qui présidait aux repas, de la démonstration de l’état de fortune du seigneur hôte au travers des épices qui accommodaient les plats servis, du pourquoi le recours aux bouillies, pâtes et potages étaient incontournables. J’évoquerai pour vous des banquets avec près de 150 plats au menu et des cuisines où œuvraient plus de 500 personnes.

Vous le constaterez, la cuisine médiévale est loin d’être grossière ou ordinaire ; contrairement aux idées préconçues, elle est délicate, raffinée et particulièrement inventive.

Le site de la brasserie Elfique est au cœur d’un petit territoire, entre Florzé et Martinrive, qui attira, dès le début du XVIe siècle nombre d’industriels venus y développer des activités très diversifiées : métallurgie, exploitation de l’alun, verrerie, manufacture de draps, papeterie… et cela bien avant que n’apparaisse l’exploitation industrielle de la pierre qui n’est pas antérieure à 1830. L’endroit est certes très intéressant car juste à côté de l’Amblève dont le courant assurait la force motrice nécessaire mais également rivière navigable pour permettre le transport des marchandises ; cependant, bien d’autres raisons, bien moins louables celles-là, attirèrent certains de ces investisseurs. Je vous montrerai comment certains d’entre eux pratiquaient pour échapper à toute taxe ! J’évoquerai également le souvenir de quelques grands noms ayant été présents sur ce site notamment Etienne-Joseph Regnier. Originaire de Beaune, il arrive à Liège

Avec le grade de capitaine en second de la Xe Cie d’artillerie de la glorieuse armée de Sambre et Meuse. C’est lui qui commande l’artillerie qui défend la porte d’Amercoeur le 27 juillet 1794.

Il sera choisi pour la fonction d’Accusateur public du Tribunal révolutionnaire qui fonctionnera à Liège durant un peu plus d’un an. Ensuite, il deviendra le premier Procureur général impérial près la Cour de justice criminelle instaurée par la République française dans le département de l’Ourte (oui, oui, cela s’écrivait bien alors sans « h »). Il épousera la descendante des exploitants de la verrerie d’Emblève et sa fille se mariera avec Charles-Henri Marcellis qui, dès 1830, est propriétaire de l’ensemble métallurgique Ferot-Raborive. Vous le voyez, évoquer son nom c’est immanquablement se pencher sur le passé industriel du lieu dont je vous commenterai la visite.

Evidemment l’après-midi se clôturera par une dégustation des bières de la brasserie Elfique. Je me réjouis de vous rencontrer à cette occasion.

Accueil dès 13h45 à la brasserie Elfique, conférence à 14h15, visite historique du site 15h30, dégustation des bières Elfique 17h15. P.A.F. 15€/pers

Toute information supplémentaire peut être obtenue auprès de Renaud Henry au 0497 324429

2 réflexions sur “Patrimoine et Gourmandises, ce 31 août, à la Brasserie Elfique à Raborive avec René Henry

  1. Bonjour,

    C’est bien dommage, ça m’aurait bien plu ce genre d’expérience, mais nous sommes actuellement au beau milieu des Charentes Maritimes et nous ne serons pas revenus à temps.

    Plein succès, cordialement,

    Eric Simon

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