A PROPOS DE CES TOURS PYRAMIDALES EN BOIS…

Monsieur Claude Léonard, réagissant à l’évocation de pareille tour pyramidale dans les articles publiés sous le titre « Voyage en Haute Ardenne » et signés par Monsieur Gavroye (voir dans la rubrique « Archives »), questionne à propos d’une semblable construction à la Baraque Michel.

« Dans une récente Petite Gazette, était présenté un article concernant la tour de la Baraque Fraiture. J’ ai retrouvé dans les photos de mon grand-père prises au début du XXe siècle, la photo d’une tour pyramidale rudimentaire en bois située à la Baraque Michel qui , avant 1919, était le point culminant de Belgique. Cette tour était munie d’un escalier qui permettait d’atteindre le 1er étage. On l’appelait « la Tour de la Solitude ». 27-baraque-michel-tour-de-la-solitude

Je pose quelques questions qui trouveront peut-être réponse de la part des lecteurs de la Petite Gazette.

1) années de construction et de destruction de la tour

2) dans quel but cette tour a-t-elle été construite :point de vue pour les touristes !!!  surveillance des fagnes(incendie ?) ou autre

3) que représente cette espèce de monument pointu , au loin visible entre les montants de la tour?

Un grand merci pour vos éclaircissements.

N.D.L.R. Outre les intéressants commentaires déjà apportés en réponse aux questions de Monsieur Léonard, je vous engage à découvrir, dans cette même rubrique « Prolongeons la Petite Gazette« , la remarquable contribution de Monsieur Joseph Toubon qui vous explique dans quel contexte ces tour pyramidales ont été élevées.

 

8 réflexions sur “A PROPOS DE CES TOURS PYRAMIDALES EN BOIS…

  1. Bonjour
    Cette tour a été construite en 1893, renversée par les intempéries elle fut reconstruite en 1909.
    L’espèce de monument pointu , visible entre les montants de la tour est une borne géodésique.
    Cette tour a la même fonction que celle reprise dans l’article ‘Voyage en haute Ardenne ».
    Voir le commentaire de Mr Toubon Joseph.
    Une autre photo: http://jalhay.chez.com/photos/observatoire.jpg

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  2. Monsieur Joseph Toubon apporte également un premier lots de renseignements :
    Il s’agit de « pyramides », c’est leur nom, qui étaient destinées à la triangulation générale du royaume et, accessoirement, au nivellement général. Sous la pyramide, en position centrale, vous voyez d’ailleurs cette borne dénommée « station géodésique ». Les travaux de triangulation ont eu lieu en 1869 et les bornes ont été placées en 1888. Ces dates sont inscrites sur ces stations géodésiques de la même manière que celle de Logbiermé (Wanne) et de Beho.
    La construction de la pyramide de la Baraque Michel est de la même époque et avait la même destination. Celle de la Baraque Michel avait dû être reconstruite suite à une tempête (de mémoire et à vérifier dans ma recherche).

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  3. Le point bleu altimétrique au nord de la Baraque Michel. Agrandir la carte et cliquer sur le point pour voir la fiche AS87.3 😉
    http://www.ngi.be/gdoc/index.html?lang=fr&x=675218.43&y=6536452.76&zoom=15&baseLayer=ngi.cartoweb.topo_bw.be&layers=alti_coord,plani_coord
    Vestige de la pyramide.

    NB: Les limitations d’édition et de publication sur ce « blog », ne me permette pas de faire un article clair pour tout le monde, désolé! Alors faite comme moi, cliquer sur la souris avec le sourire !

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  4. À toutes fins utiles – et manière de salutations – voici ce que dit le « Guide du Plateau des Hautes-Fagnes » ( Collard – Bronowski / Amis de la Fagne 1977 ) :
    « À l’entrée de la fagne des Potales, à 200 m au nord de l’auberge de la Baraque Michel. Cette stèle à quatre côtés, dont le sommet est en forme pyramidale, a été érigée par l’Institut Géographique Militaire belge et porte les dates 1866 – 1888. En effet, en 1866 fut dressé en cet endroit un premier repère géodésique pour la triangulation ; en 1888, on le remplaça par le monument actuel.
    Au-dessus de lui s’élève la tour-observatoire, construction en béton et métal datant de 1924, la troisième du genre : effectivement, en 1893 déjà, la Prusse, avec l’accord du gouvernement belge, avait érigé au même endroit une tour en bois, aux fins de mesurages, qui ne devait durer qu’une douzaine d’années ; une seconde tour en bois fut élevée en 1909 par la Belgique ; elle resta en place jusqu’à l’érection de la tour actuelle, qui appartient au Domaine Militaire »

    Jean Grégoire précise, dans son : « Hautes-Fagnes – Guide illustré du touriste » ( Labor – 1939 ) que :
    « Du haut de ce dernier (…) Par temps très clair et avec de puissantes lunettes, on peut distinguer (…) les tours de Lommel (92 km.), d’Exel (82 km.) et de Wygmael (80 km.) (…) les clochers de Beringen (81 km.) de Tongres (50 km.), de Montaigu (70 km.), de Saint-Trond (69 km.) et de Tirlemont (85 km.) ; les tours de Malines et d’Anvers doivent être cachées par les hauteurs des bords du Démer. Du sud au sud-ouest, se développent les grands sommets des Ardennes ».

    À titre personnel, je me souviens être monté sur cette tour avec mes parents, étant gamin. Ce devait être au mitan des années 1960, et l’accès à la tour – devenu dangereux – fut interdit quelques années plus tard, suivi par sa démolition. Elle ne fut pas remplacée, et c’est bien dommage car même si j’ai perdu le souvenir précis des lieux désignés au loin, cet instant d’aventure et de découverte pour le môme que j’étais reste vivace dans ma mémoire quelques cinquante années plus tard.

    Bien amicalement à vous et à vos lecteurs !

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    1. Un tout grand merci Monsieur Germain. Non seulement votre communication apporte de très intéressantes informations mais, en sus, elle est complétée par de bien agréables souvenirs. C’est juste là le genre d’interventions que j’espère voir fleurir sous chaque rubrique…
      Très cordialement,
      Pour la Petite Gazette, René Henry

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